Les enseignants-chercheurs au bord de l'explosion ?
"Il ressort de l’enquête que les enseignants-chercheurs travaillent beaucoup, se sentent peu reconnus et mal rémunérés. Il reste à savoir si ce mélange va mener vers de la résignation ou de la révolte ?", s’interroge François Sarfati, sociologue au Centre d’étude de l’emploi.
A ses yeux, le principal résultat du baromètre sur le moral des professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche est le mal-être des enseignants-chercheurs. "Il apparait clairement dans les réponses un engagement symbolique et matériel (par les heures supplémentaires). Mais cet engagement s’accompagne d’un manque de reconnaissance de la part de l’institution pour 64% des répondants, de la société pour 74% d’entre eux et financier pour 72%".
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Enseignement supérieur et recherche, des personnels débordés
Doctorant en sciences de gestion, Romain Pierronnet prépare une thèse sur les personnels administratifs de l’enseignement supérieur et de la recherche. "A la lecture des résultats, synthétise-t-il, le personnel BIATSS (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens de service et de santé) fait ressortir un problème de management dans l’enseignement supérieur et la recherche".
73% des BIATSS ne sont pas satisfaits de leurs possibilités d’évolution, la moitié se dit démotivée et est critique vis-à-vis de la direction de l’établissement.
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Les jeunes scientifiques ne vont pas bien
Les jeunes chercheurs sont motivés mais exploités. Laetitia Gérard, docteure en sciences de l’éducation s’est penchée sur les réponses des doctorants et post-doctorants au baromètre 2014 du moral des professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Celles-ci "illustrent la dureté des conditions de travail, explique-t-elle. La moitié des répondants ne se sentent pas soutenus dans leur engagement pédagogique. Qu’ils s’investissent dans leurs cours ou qu’ils les bâclent, le retour de leur hiérarchie est le même : aucun. C’est préoccupant…"
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