Commission de Martin Hirsch : l’indépendance financière des jeunes fait débat

Séverine Tavennec Publié le
Martin Hirsch, le Haut commissaire à la jeunesse, a réuni le 31 mars 2009 la Commission sur la politique de la jeunesse pour débattre de l’indépendance financière des jeunes. Avec au cœur des débats : l’allocation d’autonomie.

Cette réunion consacrée aux ressources des jeunes a soulevé de vives discussions notamment sur « l’allocation d’autonomie », idée défendue de longue date par l’UNEF. Le président de l’organisation étudiante, Jean-Baptiste Prévost, a ainsi distribué à tous les participants de cette concertation, un document de huit pages sur ce projet.

« On a obtenu, au mieux, que notre proposition d’allocation d’autonomie soit mise à l’étude »

A l’issue de la réunion, Jean-Baptiste Prévost constatait : « Martin Hirsch n’a pas tranché le débat entre une nouvelle politique qui passe par une refonte ambitieuse de la politique actuelle ou un bricolage de l’existant pour rendre la situation un peu moins pénible pour quelques uns. On a obtenu, au mieux, du Haut commissaire à la jeunesse, que notre proposition d’allocation d’autonomie soit mise à l’étude par ses services ».

Une allocation «  de formation et d’insertion professionnelle »

L’UNEF propose ainsi la mise en place  d’une allocation d’autonomie, «prestation universelle pour tous les jeunes en formation, calculée en fonction de leur situation propre (et non déduite de celle des parents) et garantissant à chacun les moyens d’acquérir le plus haut niveau de qualification sans cumuler emploi et études ». L’organisation prône donc la suppression des exonérations fiscales aux familles, en particulier la demie part fiscale accordée au titre d’un enfant étudiant, au profit d’un système d’aide directe aux jeunes.

L’UNI milite pour une amélioration du système d’aide sociale d’urgence

Dans un communiqué de presse du 1er avril 2009, l’UNI, quant à elle, estime que « les premières orientations concernant les ressources des jeunes vont dans le bon sens » et est heureuse de voir que « l’allocation d’autonomie est désormais passée de mode ». Parmi les pistes présentées par l’organisation étudiante : la mise en place d’un prêt étudiant garanti par l’Etat et une amélioration du système d’aide sociale d’urgence soit un assouplissement des bourses pour les étudiants en période de crise (chômage, baisse des revenus…).

Bref, cette question de l’indépendance des jeunes, étudiants, apprentis ou salariés débutants, promet de longs débats, dans un contexte où, en France, les 16 -25 ans  sont la catégorie qui a le taux de pauvreté le plus élevé…


Séverine Tavennec | Publié le