Concours commun de six IEP : une première analyse

Julie Marie-Leconte Publié le

Inscrits cette rentrée à Sciences po Aix, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse, les élèves de première année ont tous passé le même concours, le tout nouveau « concours commun » organisé cet été par six des huit instituts d’études politiques (IEP) de région. Le dispositif, qui permet aux candidats de limiter les frais liés aux inscriptions multiples, augure une ère nouvelle.
Trop souvent éclipsés par Sciences po Paris, ces IEP jouent la carte de l’union.  Pour cette première édition, la stratégie a fonctionné.

Deux tiers de néo-bacheliers

Le 3 juillet 2008, les postulants étaient plus de 9 500 à se présenter aux épreuves. Près de 30 000 copies ont été corrigées et, quinze jours après les résultats, 80 % des admis connaissaient leur affectation. Selon les premières données statistiques, ces épreuves ont privilégié les bacheliers de l’année : les admis après une classe préparatoire ou une année universitaire ne représentent que 32 % des 1 098 recrues. Les lycéens issus de la série ES décrochent une place sur deux, les littéraires ne constituant que 15 % des reçus.

Mentions : donnée inconnue

Pour l’instant, les IEP ne sont pas en mesure de communiquer la proportion de titulaires d’une mention au baccalauréat parmi les admis. D’un commun accord, ils ont par ailleurs décidé de cesser toute communication sur le classement effectué lors de l’inscription, un classement jugé artificiel : au moment d’indiquer leur ordre de préférence, les candidats se seraient le plus souvent prononcés en fonction de critères géographiques, sans considérer la réputation des établissements ou leur offre de masters. Selon nos informations, Lille arrivait en tête des choix, suivi par Lyon, Aix, Strasbourg, Rennes et Toulouse.

Après cette première collaboration, les six IEP souhaitent maintenant approfondir leur coopération. Ils lanceront bientôt sur Internet une préparation au concours labellisée. Et espèrent qu’en 2009 leurs collègues de Bordeaux et Grenoble rejoindront le concours commun. En Gironde, on se déclare toutefois toujours farouchement opposé au projet.

Julie Marie-Leconte | Publié le