Corinne Féret, vice-présidente éducation et enseignement supérieur de Basse-Normandie : « La construction du Pôle formation santé est le projet phare de la région »

Propos recueillis par Marie-Anne Nourry Publié le

A l’occasion du Salon de l’Etudiant de Caen, EducPros donne la parole aux acteurs de l’enseignement supérieur bas-normand. Interview avec la vice-présidente éducation et enseignement supérieur du conseil régional de Basse-Normandie. La maire-adjointe socialiste de Caen revient sur les priorités de la région en matière d’enseignement supérieur.

Quel budget la région Basse-Normandie consacre-t-elle à l’enseignement supérieur ?

En 2012, nous allons dédier 15,8 millions d’euros à l’enseignement supérieur, au titre d’investissement et de fonctionnement. Cependant, ce budget ne concerne pas les formations sanitaires et sociales, pour lesquelles l’Etat a doté la région de 25,1 millions d’euros.

Quelles sont les projets pour 2012 ?

Nous allons bientôt lancer la construction du Pôle formation santé. C’est le projet phare de la région. Dès 2014, le nouveau complexe pourra accueillir 4.000 étudiants, dans des formations médicales et paramédicales. La région contribue à ce projet à hauteur de 28,5 millions d’euros, sur un budget total de 50 millions d’euros. En parallèle, elle va participer aux projets d’extension de l’EM Normandie et de l’ESITC Caen.

Quelles sont les forces de la région ?

Notre principal atout est d’avoir une université pluridisciplinaire, une offre de formation très large, avec des enseignants chercheurs et des équipes de recherche de grande qualité. Nous travaillons sur des équipements comme GANIL (grand accélérateur national d’ions lourds) et avons posé la première pierre de spiral2, un projet d'accélérateur de particules linéaires.

Concernant l’offre de formation, nous allons accueillir, à la rentrée 2012, la 5e année odontologie. Ainsi, les étudiants bas-normands n’auront plus à aller à Rennes pour suivre cette spécialité. Par ailleurs, nous travaillons avec l’IEP de Rennes pour créer à Caen une formation en développement durable.

Et les faiblesses ?

Nous déplorons un faible taux de poursuite d’étude des bacheliers (71%), inférieur à la moyenne nationale (74,5%), alors que le taux de réussite au bac est supérieur. La proportion d’élèves ingénieurs, par exemple, est moins importante, malgré une augmentation ces dernières années. Nous essayons d’enrichir l’offre, bien qu’elle soit déjà en adéquation avec les attentes de l’industrie bas-normande.

Nous devons gérer la problématique d’attractivité des régions voisines. Alençon, par exemple, est plus près du Mans que de Caen. Rennes et Paris sont très attractifs pour les étudiants bas-normands. Une réponse à cette concurrence est le rassemblement des établissements d’enseignement supérieur au sein du PRES Normandie Université.

Propos recueillis par Marie-Anne Nourry | Publié le