Corruption et faux diplômes : une pandémie !

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Échanger des pots-de-vin contre de bonnes notes ou la réussite à un examen. C’est un type de corruption que subissent les étudiants des pays des Balkans, rapporte l’Institut international de l’Unesco pour la planification de l’éducation (IIPE). Lors de la présentation du rapport La corruption à l’école et à l’université : quelles solutions ? ,le 6 juin 2007, les deux auteurs, Jacques Hallack et Muriel Poisson, ont fait part de nombreux exemples de corruption dans le monde. La fraude académique va de la tricherie aux examens, qui a fait scandale à la Sorbonne en 2004 (1), à l’achat de faux diplômes dans des universités qui n’existent que sur Internet. « Les nouvelles technologies amplifient la tendance. On dénombre par exemple quatre fois plus d’universités bidons (près de huit cents aujourd’hui) en 2004 qu’en 2000 », note Muriel Poisson. Un problème connu de la Suède où les étudiants peuvent obtenir de faux doctorats qu’ils font ensuite valoir pour décrocher un poste.

« C’est une pandémie et les États-Unis sont très touchés. Là-bas, des organismes d’accréditation des universités sont eux-mêmes corrompus ou faux », avance Jacques Hallack. Une des solutions évoquées pour enrayer le phénomène est la création de systèmes de contrôle transfrontaliers tels que des sites qui vérifient si l’université est accréditée. Pour contrer, la fraude aux examens, la Géorgie a introduit un système d’examens centralisé pour l’admission dans les universités, coordonné par un organisme indépendant. L’Azerbaïdjan a réussi à la réduire en informatisant sa procédure d’admission. « Nous ne voulons pas dénoncer, mais être utiles. Faire partager les bonnes actions des pays riches et pauvres », souligne Jacques Hallack.

(1) Lors du rattrapage 2004, deux étudiantes en droit ont payé 50 € afin de bénéficier d’une aide extérieure pour la rédaction de leur copie. Elles avaient envoyé le sujet par SMS.

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