Coût de la vie étudiante : l'Unef et la Fage publient leurs enquêtes de rentrée

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L’Unef et la Fage ont chacun sorti, lundi 23 août 2010, leurs traditionnelles enquêtes sur le coût de la rentrée étudiante. Résultat : les deux syndicats étudiants s’alarment d’une forte hausse du coût de la vie et de la rentrée, pointant du doigt le ministère de l’Enseignement supérieur, responsable des augmentations de l’ensemble des frais fixes des étudiants déterminés au niveau national.

2569€ en Ile-de-France, 2171€ dans les autres régions de France. Voici le coût de la rentrée pour un étudiant, selon l’enquête publiée lundi 23 août 2010 par la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). Une note beaucoup plus salée que l’an passé : +2,5 % selon la Fage, + 3,3 % d’après l’enquête annuelle publiée le même jour par l’Unef .

Le gouvernement visé par les syndicats

Les dépenses obligatoires à prévoir pour cette rentrée progressent deux fois plus vite que l’inflation (estimée par l’Insee à 1,7 %), selon l’Unef. Le syndicat étudiant estime que "le gouvernement porte une importante responsabilité dans la dégradation des conditions de vie étudiante", avec principalement l’augmentation des frais d’inscription, de sécurité sociale ou encore du prix du ticket en restaurant universitaire, tandis que la Fage n’hésite pas à taxer de "mesurette" le fractionnement des frais d’inscriptions proposé par Valérie Pécresse .

Le logement, bête-noire du budget étudiant

Le premier poste de dépenses de ceux qui accèdent aux études supérieures reste tout de même le logement, qui représente plus de 50 % de leur budget mensuel, selon l’Unef, 41 % selon la Fage. Les deux syndicats rappellent d’ailleurs leur opposition à la remise en cause du cumul des aides au logement et de la demi-part fiscale , estimant qu’il s’agit "d’économiser 400 millions d’euros sur le dos des étudiants et de leur famille" (La Fage).

Pour une allocation de rentrée étudiante

Que demandent les syndicats ? Tout d’abord la création d’une ARE (allocation de rentrée étudiante) destinée "aux étudiants boursiers sur critères sociaux et également aux étudiants issus de la classe moyenne qui ne bénéficient aujourd’hui d’aucune aide".

L’Unef et la Fage insistent également sur le 10e mois de bourse, demandant qu’il soit effectif dès la rentrée 2010. Un vœu qui ne devrait pas tarder à se réaliser, la ministre ayant déclaré le 18 août (voir encadré) que la condition principale – un allongement de la durée de l’année universitaire sur 10 mois – était remplie.

Une année universitaire de 10 mois dans toutes les facs

Valérie Pécresse a déclaré, le 18 août 2010, que toutes les universités avaient voté le principe d'une année universitaire sur 10 mois (RTL). C'était la condition posée par la ministre en avril 2010 à la mise en place le 10e mois de bourse.

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