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Crise énergétique : une aide de 275 millions d’euros pour le supérieur

Amélie Petitdemange - Mis à jour le
Crise énergétique : une aide de 275 millions d’euros pour le supérieur
L'aide d'urgence débloquée s'élève à 275 millions d'euros. // ©  Eric TSCHAEN/REA
Dans un contexte de hausse des coûts de l'énergie, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé la création d’un fonds d’intervention dédié à l’énergie pour les établissements d'enseignement supérieur, ce jeudi 27 octobre, face à France Universités. Cette aide s'élèvera à 275 millions d'euros.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé jeudi 27 octobre la création d’un fonds d’intervention dédié à l’énergie. L’enveloppe totale débloquée par l'Etat s’élève à 275 millions d’euros afin d’aider les établissements d’enseignement supérieur, les organismes de recherche et les Crous à faire face à la hausse des prix.

"L’aide devrait être versée au prorata des surcoûts et prendra également en compte la situation financière particulière de chacun d’entre eux", précise France Universités dans un communiqué à la suite d’une rencontre avec la ministre ce jeudi.

Energie : un surcoût de 400 à 500 millions d’euros dans le supérieur

Le surcoût lié à la hausse des prix de l’énergie pourrait en effet atteindre 400 à 500 millions d’euros dans le supérieur en 2023, selon des estimations du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Selon le syndicat SNESUP-FSU, les universités font face à des factures en hausse de 2 à 7 millions d'euros, soit l'équivalent de 30 à 70 postes annuels. "L’université de Rouen enregistre par exemple une hausse de 3 millions d’euros et l’université Gustave-Eiffel de 5 millions d’euros", pointait ainsi Anne Roger, secrétaire générale du SNESUP-FSU.

"France Universités salue les annonces de la ministre et la remercie pour son soutien dans un contexte budgétaire difficile pour les établissements. Les contraintes budgétaires liées aux coûts de l’énergie ne doivent pénaliser ni les projets de recherche ou d’investissement, ni les campagnes de recrutement de personnels, ni les conditions d’accueil des étudiants", réagit la conférence dans son communiqué.

Mobiliser les fonds de roulement et réserves de précaution

Les établissements d'enseignement supérieur et les organismes de recherche pourront par ailleurs bénéficier de "l'amortisseur d'électricité" annoncé par la Première ministre, Elisabeth Borne, ce jeudi. Cette aide, initialement prévue pour les entreprises, entrera en vigueur le 1er janvier 2023. L’Etat prendra en charge 50% du surcoût au-delà d’un prix de référence de 325 euros par MWh. La baisse du prix apparaîtra directement sur la facture.

Les fonds de roulement des établissements seront aussi mis à contribution pour faire face à ce surcoût. La ministre a par ailleurs évoqué la possibilité d’utiliser la réserve de précaution, prévue par la loi de Finances. "Nous ferons le point fin 2023. Elle pourra, le cas échéant, être débloquée en fonction des surcoûts réels, s'ils dépassent les prévisions actuelles, et des capacités financières des établissements, en fin d'année 2023", a-t-elle précisé aux Echos.

Mettre en place des plans de sobriété

Cette aide est assortie d’un plan de sobriété qui sera décliné dans tous les établissements. Le ministère de l’Enseignement supérieur a publié une circulaire en ce sens fin septembre. Cette circulaire comprend des mesures de court terme, pour réduire de 10% la consommation d’énergie d’ici 2024, et des mesures de long terme afin de sortir la France des énergies fossiles d'ici 2050.

Amélie Petitdemange | - Mis à jour le