Pour généraliser le numérique à l’école, les auteurs notent que le retard de la France ne pourra être comblé qu’avec des investissements massifs des pouvoirs publics et des collectivités locales. Le ministre de l’Education nationale a reconnu que les coûts énormes d’équipement ne pourraient être assumées qu'avec le concours des collectivités et en élaborant des partenariats public-privé.
Des cahiers de texte numériques
Face aux enjeux, et aux cinq grands chantiers définis dans le rapport, le ministre n’a repris que quelques idées à mettre en place rapidement. Sur le court terme, il souhaite que dès la rentrée 2008, chaque école, collège, lycée inclut un volet « numérique » dans son projet d’école ou son projet d’établissement. « Le développement des ENT –espace numérique de travail– ou la préparation au B2i doivent fournir des opportunités pour développer ce volet numérique ». D’ici à 2010, la généralisation des ENT doit passer par l’utilisation du cahier de texte numérique entre les familles et l’école et par l’objectif « zéro papier » dans les échanges internes aux établissements. Le chemin est encore long pour leur généralisation puisque 600 000 élèves, dans 7 ou 8 régions – sur 12 millions – auraient un compte ENT, consultable chez eux, au CDI ou dans une salle de permanence.
Former les personnels de direction
Autre mesure prise : la formation (initiale et continue) des chefs d’établissement et des inspecteurs aux Tice en utilisant le e-learning. L’ESEN (Ecole supérieur de l’Education nationale) doit être sollicitée dans les jours à venir pour mettre en place le plan de formation. Par ailleurs, un observatoire national des Tice doit être installé pour recenser les expériences nationales et internationales et les acteurs du secteurs. Enfin, un site recensant les bonnes pratiques, les ressources et les usages pour les enseignants en matière de Tice doit être créé cette année.
Pas de grand soir du numérique
Le ministre de l’Education renvoie les projets plus structurels à Eric Besson, chargé du développement de l'économie numérique, en plus de son portefeuille actuel de secrétaire d'Etat à la prospective et à l'évaluation des politiques publiques. C’est à lui que Matignon a confié le soin de planifier le développement des TIC. Il doit présenter cet été un plan devant permettre à la France d’accroître la place des TIC dans son activité économique d’ici à 2012. Le transfuge socialiste doit proposer une batterie de mesures pour promouvoir les «nouvelles applications des TIC dans les domaines du télétravail, de l'éducation, de la santé et de l'e-administration ».
