Deux candidats aux antipodes pour l'université Sorbonne Paris Cité

Camille Stromboni Publié le
Deux candidats aux antipodes pour l'université Sorbonne Paris Cité
Formation des doctorants de Sorbonne Paris Cité à la pédagogie universitaire ©S.Blitman - octobre 2014 // ©  Sophie Blitman
Les candidats à la présidence de l'université Sorbonne Paris Cité avaient jusqu'au 25 mars 2015 pour se déclarer. Résultat : deux prétendants sont sur les rangs pour prendre la tête du pôle parisien : Jean-Yves Mérindol et Bruno Andreotti.

Deux candidats que tout oppose. Jean-Yves Mérindol et Bruno Andreotti se présentent à la présidence de Sorbonne Paris Cité. Les candidatures pour prendre la tête du pôle parisien devaient être déposées avant le 25 mars 2015, pour une élection prévue le 8 avril, lors du premier conseil d'administration de la Comue (Communauté d'universités et établissements).

D'un côté, le président sortant, Jean-Yves Mérindol, occupe cette fonction depuis janvier 2014. L'ancien directeur de l'ENS Cachan, auparavant conseiller "Enseignement supérieur et recherche" auprès de François Hollande, souhaite faire franchir de nouvelles étapes à cette Comue.

Avec tout d'abord "la consolidation de l'Idex, qui arrive à la fin de sa période probatoire", ainsi que "l'approfondissement du système de fonctionnement fédéral, qui crée des solidarités entre établissements". "Nous n'avons pas encore atteint un régime de croisière, nous sommes dans une phase de construction et je pense pouvoir être utile pour la mener", explique-t-il.

Quant au bilan, l'ancien président de l'université Louis-Pasteur (Strasbourg) estime avoir passé différents caps durant cette année : sur le plan institutionnel, avec notamment le contrat de site et la préparation des CPER (contrats de projet État-Région), mais aussi sur le développement des grands axes du pôle que sont l'international, la pédagogie innovante et l'interdisciplinarité.

Une volonté de rupture avec des "pratiques autoritaires"

De l'autre côté, Bruno Andreotti défend la "rupture" avec "des pratiques opaques, claniques et autoritaires qui ont constitué l'essentiel de l'histoire de SPC". Il compte "porter l'aspiration de la majorité de la communauté universitaire à une mise en réseau confédérale, horizontale, d'établissements à taille humaine, autonomes et responsables, sans adjonction de nouvelles structures administratives et décisionnaires".

Le professeur de l'université Paris-Diderot est membre du groupe d'universitaires franciliens "Jean-Pierre Vernant" qui s'est élevé contre la construction des regroupements universitaires, lui préférant un réseau réunissant l'ensemble des établissements d'Île-de-France. Ce qui ne l'empêche pas de postuler à la tête d'une structure qu'il dénonçait.

"Dans la mesure où la Comue a été imposée sans débat par la Dgesip (Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle) et par quelques présidents autour de Jean-Loup Salzmann, nous n'avons pas d'autre choix pour nous faire entendre et pour réorienter la politique universitaire francilienne", justifie le candidat, qui espère créer un "véritable choc de simplification, en se débarrassant du mille-feuille technocratique".

Aller plus loin
- La profession de foi et le CV de Bruno Andreotti
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- La biographie EducPros de Jean-Yves Mérindol

Camille Stromboni | Publié le