Deuxième rentrée, deuxième directeur pour l’École d’économie de Toulouse (université Toulouse 1-Capitole), qui sera bientôt rebaptisée «École TSE» (1). Polytechnicien, Jean-Philippe Lesne est également diplômé de l’ENSAE et a effectué un long parcours au sein de l’INSEE en tant qu’administrateur et enseignant-chercheur. Étape importante : sa thèse en économétrie, soutenue à Toulouse en 1995 au contact des chercheurs qui créeront plus tard la Toulouse School of Economics (TSE). Il rejoint le secteur privé en 2002 en intégrant l’institut BVA et en devient le directeur adjoint de 2008 à 2012.
Renforcer les liens avec les entreprises
En prenant les rênes de l’école, le nouveau directeur se fixe plusieurs objectifs. «En premier lieu, je souhaite renforcer l’interaction avec les entreprises. Ce qui permettra de faire intervenir plus d’économistes non académiques, d’accroître les stages et l’insertion», explique Jean-Philippe Lesne. En fait, il entend rompre avec une image fausse mais répandue selon laquelle l’école ne débouche que sur la filière doctorale de la prestigieuse TSE, alors que plus de la moitié des diplômés rejoignent des entreprises privées.
Autres priorités : créer une association des anciens élèves, développer l’apprentissage par projets, les travaux pratiques en groupes restreints, et renforcer la proximité des professeurs auprès des étudiants. Et le nouveau directeur de souligner : «Si je souhaite intégrer ce qui fonctionne bien dans les grandes écoles, nous demeurons bien entendu dans l’esprit du service public : nous ne sommes pas coupés du reste de l’université.»
(1) Créée en 2011, l’École d’économie de Toulouse a supplanté la faculté de sciences économiques de l’université Toulouse 1-Capitole. Elle est placée sous statut dérogatoire dans le cadre de la loi 713-9 du Code de l’éducation. Sa direction intègre le directoire de la TSE qui couvre trois parties : l’école, la recherche et les partenariats.