AgroParisTech, Montpellier SupAgro et Agrocampus ne feront bientôt plus qu'un

Laura Makary Publié le
AgroParisTech, Montpellier SupAgro et Agrocampus ne feront bientôt plus qu'un
AgroParisTech pourrait devenir une école interne au sein d'un grand établissement, qui regrouperait les autres écoles publiques agronomiques. // ©  AgroParisTech
Les trois établissements ont annoncé leur volonté de "se regrouper", tout en conservant une autonomie sur chaque site. La future école, opérationnelle dès le 1er janvier 2020, rassemblerait 6.000 étudiants et 500 enseignants-chercheurs.

Nouvelle fusion du côté des écoles d'ingénieurs, dans le secteur de l'agronomie cette fois. AgroParisTech, Montpellier SupAgro et Agrocampus Ouest ont annoncé conjointement leur "regroupement dans un établissement unique" en 2019, "pour être opérationnel au 1er janvier 2020". Il comptera 6.000 étudiants.

Cet établissement serait formé des trois écoles internes. Un statut qui n'existe pas encore, mais très attendu. Promis par le gouvernement, il fait partie du projet de loi "pour un État au service d'une société de confiance", présenté par Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, à partir du 13 mars au Sénat.

Mais ce regroupement ne s'arrête pas là : le projet a vocation, "à terme, à intégrer toutes les grandes écoles agronomiques publiques" sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Cela pourrait donc concerner AgroSup Dijon, Oniris, Bordeaux Sciences Agro, ou encore Vet AgroSup.

Des regroupements "désormais indispensables"

Dans ses lettres de mission aux directions des trois écoles qui ont été rendues publiques, le ministère de l'Agriculture indique que c'est le Premier ministre qui lui a demandé "d'assurer le rapprochement des écoles d'agronomie", en août 2017. En effet, "face à l'ampleur des enjeux et des grandes transitions à l'œuvre, des regroupements sont désormais indispensables pour en tirer le meilleur parti".

Avec cette fusion, le ministère affiche plusieurs objectifs, parmi lesquels la constitution d'un "ensemble de premier rang mondial, au bénéfice des étudiants, des communautés scientifiques, des entreprises et des politiques publiques", ainsi que le "renforcement de l'ensemble de l'enseignement supérieur et de la recherche agricoles français". Autrement dit, il s'agit de "constituer un champion mondial de l'enseignement supérieur agronomique".

Une autonomie pour "s'impliquer dans les dynamiques de sites"

Malgré tout, "ce grand établissement d'enseignement supérieur" permettra aux trois écoles de conserver "une autonomie leur permettant notamment de s'impliquer activement dans les dynamiques de sites", souligne le ministère. AgroParisTech, qui avait décidé d'intégrer la nouvelle mouture du projet de l'Université Paris-Saclay, n'aura donc pas à choisir entre sa Comue et ce nouvel établissement.

D'après le calendrier prévu par Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, les trois établissements devront élaborer le projet, gérer la question des marques et l'articulation avec les politiques de site, mais aussi travailler sur le futur rapprochement avec les autres écoles d'agronomie, d'ici mai 2018, tout en créant un comité de pilotage. Il vise une publication de décret au Journal officiel, créant ainsi l'établissement aux trois écoles internes, avant juillet 2019. Le nom de ce futur grand établissement n'est pas encore connu.

Laura Makary | Publié le