Les directeurs des 40 écoles d’ingénieurs externes aux universités ont presque cru à un poisson d’avril. Dans une lettre de leur tutelle, le ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche, datée du 1er avril 2009, ces établissements se sont vus notifier leur dotation budgétaire pour 2009. Une information que les INSA, UT (université de technologie), Centrales et autres écoles externes attendaient impatiemment depuis décembre 2008. Comme les universités, elles passaient cette année sous les fourches caudines du nouveau système de répartition des moyens.
Augmentation de 1% de la dotation pour la moitié des écoles
En tout, 4,7 millions d’euros supplémentaires ont été distribués. Soit une augmentation globale de 2,7 %. Mais peu en ont profité. Seules deux établissements bénéficient d’un rattrapage avec une progression de leurs crédits de 20 %. Pour les autres, l’augmentation est bien moins significative. 22 écoles vont recevoir 1 % de crédits supplémentaires. Pas de quoi lancer des chantiers d’envergure…
« Un humour de technocrate »
Une déception qui a fait place à l’agacement après la lecture de la lettre ministérielle. Selon la missive, « la mesure nouvelle accordée cette année est très supérieure à celle attribuée les deux années précédentes puisque votre établissement n’avait rien obtenu en 2008 et 2007. Elle traduit la priorité accordée par l’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche. » « Un humour de technocrate », selon l’expression d’un directeur, auquel les écoles concernées ont peu goûté.