Nouvel accélérateur EdTech et cursus pour entrepreneurs : l'innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Nouvel accélérateur EdTech et cursus pour entrepreneurs : l'innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
Au sommaire de la revue de presse : un nouvel accélérateur pour start-up, un bilan des investissements dans les EdTech en 2015, et la fièvre des programmes pour entrepreneurs dans les universités américaines.

Un nouvel accélérateur EdTech à San Francisco

Les accélérateurs de start-up spécialisées dans les technologies de l'éducation continuent d'ouvrir à tour de bras aux États-Unis. Le dernier en date : le Runway Michelson EdTech Accelerator, qui accueillera sa première promotion courant 2016. Originalité : il recrute des jeunes pousses dédiées aux innovations visant la démocratisation de l'enseignement supérieur, l'accueil et la réussite de publics plus divers. Il sera hébergé au sein de Runway, un gros incubateur et espace de coworking au centre de San Francisco.

Le Runway Michelson EdTech Accelerator est né d'un partenariat avec la fondation Michelson, qui œuvre pour l'accès à l'enseignement supérieur. Les start-up admises dans le programme (d'une durée de quatre mois) recevront un financement de 25.000 dollars de la fondation et pourront s'installer à San Francisco. Ces entrepreneurs pourront tester leurs produits dans certains établissements (comme les universités publiques de Californie), avec lesquels l'accélérateur a passé des accords.

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Le marché des EdTech a encore atteint des records en 2015

1,85 milliard de dollars : tel est le montant des sommes investies dans les start-up américaines des EdTech en 2015. Un record : l'année dernière, ce chiffre, en constante croissance depuis 2010, atteignait 1,39 milliard, affirme cette enquête d'Edsurge, qui, grâce à de nombreux tableaux et graphiques, dresse un bilan complet du secteur. Une grande partie de ces investissements ont été attribués à des start-up se focalisant sur l'enseignement supérieur (711 millions), ou scolaire (537 millions). Le reste a été alloué à des jeunes pousses du secteur de la formation continue ou autre. C'est l'enseignement supérieur qui a le plus profité de la hausse des investissements cette année.

Autre tendance : la concentration des investissements dans un nombre restreint d'entreprises. Plus de la moitié des sommes a été allouée à moins de 15 start-up. Parmi les "deals" marquants de l'année 2015, on peut citer Lynda (186 millions de dollars), Udacity (105 millions de dollars), General Assembly (70 millions de dollars) ou encore AltSchool (100 millions de dollars). En termes de sommes investies dans ce secteur, les États-Unis restent numéro 1 dans le monde, suivis par la Chine, le Royaume-Uni, l'Inde ainsi que l'Allemagne et le Brésil.

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Les universités américaines se battent pour former des entrepreneurs

Former des étudiants à lancer leur start-up. Les universités américaines n'ont que cette idée en tête, et lancent de multiples programmes, centres ou filières spécialisées, rapporte cette enquête du New York Times. Aux États-Unis, environ 400.000 élèves sont inscrits dans ces cursus, qui concentrent de plus en plus de ressources et constituent un facteur d'attractivité pour les étudiants. Les filières en entrepreneuriat sont ainsi devenues des éléments de compétition entre universités, qui proposent toujours plus d'options (programmes de stages, de mentoring, incubateurs, etc.) et des bâtiments toujours plus grands pour ces programmes.

Les universités effectuent de plus en plus de fundraising sur ces thématiques auprès d'investisseurs (anciens élèves notamment), qui prennent parfois des parts dans les entreprises des étudiants. Mais le développement de ces programmes crée des remous chez les professeurs, qui estiment que ces cursus manquent de rigueur, d'éthique, et sont parfois un peu "étroit d'esprit", singeant l'état d'esprit "disruptif" de la Silicon Valley, sans encourager les élèves à aborder les problèmes sous différentes perspectives.

À lire dans le New York Times

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon | Publié le