Changement de statut en vue pour les Écoles des mines

Céline Authemayou Publié le
Changement de statut en vue pour les  Écoles des mines
Le futur bâtiment de l'Institut Mines-Télécom à Saclay // ©  Grafton Architects
Nouvelle étape dans le développement de l’Institut Mines-Télécom. Les six Écoles des mines, sous tutelle du ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, deviendront écoles internes du grand établissement, le 1er janvier 2017.

C'est une demande émanant du ministère. D'ici deux ans, les six Écoles des mines, sous tutelle du ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique (Albi, Alès, Douai, Nantes, ParisTech, Saint-Étienne) perdront leur personnalité morale au profit de l'Institut Mines-Télécom (IMT). Ce changement statutaire est une nouvelle étape dans le rapprochement des établissements membres de l'IMT.

Créé par décret en mars 2012, le grand établissement réunit les Écoles des mines et quatre Télécom (Bretagne, ParisTech, SudParis et École de Management). Ces dernières sont d'ores et déjà internes à l'IMT, du fait de leur histoire – l'Institut ayant été créé sur les fondations de l'Institut Télécom.

Une autonomie de gestion conservée

Les six Mines – l'école de Nancy n'est pas concernée du fait de sa tutelle Enseignement supérieur – ont donc deux ans pour réfléchir avec l'Institut à l'organisation administrative à mettre en place pour assurer à chacune une autonomie d'action. "Les réflexions vont porter notamment sur l'articulation du budget entre IMT et écoles, et sur le niveau de délégations, prévoit Anne Beauval, directrice de l'École des mines de Nantes. Le but étant que les écoles internes conservent tous les leviers nécessaires pour accomplir leurs missions. Cette évolution s'inscrit dans la continuité de la création de l'IMT, je ne suis pas inquiète."

Les établissements conserveront leur place dans leur tissu régional, notamment au sein des Comue (communautés d'universités et établissements). "Dans le contexte actuel, il est extrêmement sage de se renforcer, concède Bruno Goubet, directeur des Mines d'Alès. Ce sera le cas avec l'Institut, qui aura la capacité de porter des projets transverses de grande envergure."

Mines de Nantes – Télécom Bretagne, décision attendue pour mars 2015
Dans le cadre de la réflexion menée entre les Mines de Nantes et Télécom Bretagne sur une possible fusion des deux établissements, la question des statuts fait partie de la dizaine de critères analysés dans l'étude de faisabilité. "Si ce projet devait être mené à son terme, nous avons désormais une réponse précise à cette question", sourit Anne Beauval. Le statut interne à l'IMT des deux établissements facilitant naturellement les choses.

Attendue initialement pour la fin de l'année 2014, la décision d’engager ou non le projet de fusion sera prise fin mars, après la tenue des conseils d’administration des deux établissements.

Mines de Douai - Télécom Lille, décision attendue pour juin 2015
Autre projet de fusion en cours entre Mines et Télécom, les deux institutions du nord de la France en sont elles aussi à l'étude de faisabilité. La décision de fusionner ou non sera prise en juin 2015, pour une mise en œuvre – si le projet est acté – pour la rentrée 2017.

Céline Authemayou | Publié le