La création d'entreprise a le vent en poupe, d'après les résultats du premier baromètre HEC sur l'entrepreneuriat, publiés le 19 mars 2015. Un quart des diplômés 2013 de l'école de commerce – tous programmes confondus (grande école, mastères, MSc, MBA et executive MBA) – se sont lancés dans l'aventure entrepreneuriale, contre moins de 10% de leurs camarades de la cuvée 2004.
Normalement élevé chez les cadres expérimentés du programme executive MBA (44%), ce taux atteint presque 20% parmi les jeunes diplômés 2013 "pré-expérience" (mastères spécialisés, MSc, grande école), contre 2%, il y a dix ans. C'est "trois fois plus que la moyenne nationale", insiste l'école, qui voit dans "cet engouement" le résultat de trois décennies d'engagement sur le terrain de l'entrepreneuriat, en particulier ces dix dernières années. Pour observer cette évolution, HEC a interrogé 8.500 diplômés issus de cinq promotions.
Parmi les principales motivations invoquées par les créateurs d'entreprise : "l'envie d'être son propre patron" (47% des réponses, contre 77% chez l'ensemble des créateurs d'entreprise, d'après le Baromètre envie d'entreprendre 2013), mais aussi celle "d'innover et de créer de nouveaux business modèles" (39%). 14% des interviewés seulement citent "le manque d'attractivité des grandes entreprises".
Notons que les entrepreneurs de HEC sont moins isolés que la moyenne. Moins de quatre sur dix ont monté seuls leur structure, contre 84% au niveau national. Une tendance qui s'explique selon l'école par la "volonté de prolonger les liens tissés sur le campus et la multiplication des projets impliquant des doubles compétences", comme les cursus d'ingénieur et de manager.
Taux de survie des entreprises créées : 80%
84% des "start-up HEC" ont vu le jour sur le territoire français. Les entreprises montées par la promotion 2013 donnent une idée de la variété des secteurs représentés : services aux entreprises (41%), Internet et télécoms (30%) mais aussi sport, événementiel, médias, tourisme ou encore industrie.
Enfin, HEC met en avant la "solidité" des entreprises créées. Près d'un quart des entrepreneurs interrogés (23%) ont eu recours à une levée de fonds, "soit plus du double du ratio de l'échantillon national". Et, après trois ans d'existence, le taux de survie de leurs bébés est de 80%, contre 66% pour les entreprises françaises (Observatoire APCE 2013).
Enquête menée par téléphone et en ligne auprès d'un échantillon représentatif de 8.500 diplômés des promotions 2004, 2011, 2012, 2013, et 2014.