Environnement : plus de diplômés et…plus de chômeurs?

Publié le

Sans surprise, une note sur « le dynamisme des formations environnementales  » (du CAP à la licence pro) du Commissariat général au développement durable souligne une croissance des nouveaux inscrits dans ces cursus. Celle-ci est plus soutenue que pour l’ensemble des formations : 2 % par an contre 0,5 %, sur la période 1997-2005. Les chiffres montrent aussi une forte progression des cursus « vert » en apprentissage : 5,3 contre 0,9 %. Dans les deux cas, le constat est plus marqué pour les diplômés de niveau supérieur au bac (BTS, DUT et licence pro).

Préserver la nature… au détriment des emplois

Cette croissance ne résiste toutefois pas à l’épreuve du marché du travail. Sur la même période, les offres d’emplois à l’ANPE ont été multipliées par trois mais « cela n’a pas suffi pour absorber tous les nouveaux formés », relèvent les statisticiens. Principales raisons : les postes peuvent être « pourvus par des personnes ayant déjà un emploi ou en reconversion professionnelle. Par ailleurs, l’augmentation du nombre des offres s’accompagne de la diminution de la durée des contrats proposés ». Surtout, la plupart des diplômés sont spécialisés dans le domaine de la nature, et des milieux et équilibres écologiques, alors que « les offres d’emplois sont concentrées dans les métiers relatifs au domaine pollutions, nuisances et risques ». Ce décalage n’est pas surprenant chez les étudiants, souvent plus motivés par la sauvegarde de la nature que par la collecte et la gestion des déchets, mais soulève une question auprès de ceux qui mettent en œuvre des formations environnementales : pourquoi perdure une telle méconnaissance des besoins de ce secteur ?

| Publié le