Créer une prépa intégrée STI2D à un coût réduit. Une idée de départ de l’école d’ingénieurs EPF qui apparaît fort louable, à l’heure où les premiers élèves de la série rénovée STI2D s’apprêtent à passer leur bac… Sauf que le coût de la scolarité escompté initialement (4.500 € par an, contre 6.800 € habituellement dans les écoles privées) ne pourra finalement pas être mis en œuvre, mais se montera finalement à 5.500 €.
À l’origine de cette hausse du coût de la scolarité, une “incompréhension” entre le rectorat de Montpellier – académie où sera dispensée la formation dès la rentrée – et la direction de l’EPF, qui possède une école dans la capitale héraultaise depuis 2012.
Afin de faire baisser les coûts de scolarité pour les étudiants, l’EPF, explique son directeur Jean-Michel Nicolle, avait pensé “mobiliser à titre gratuit les enseignants sans affectations à la rentrée grâce à un accord avec le rectorat…” Pourtant, dans une région où l’emploi industriel – auquel se destinent les étudiants STI2D – est peu développé par rapport aux régions voisines Midi-Pyrénées, PACA et Rhône-Alpes, la formule a capoté.
Une alliance avec l'EIGSI et l'EISTI
Du côté de l’EPF, on estime que la notion de coût des enseignants pour l’école n’a été introduite par le rectorat qu’en dernière minute. “Il n’en avait jamais été question dans nos réunions précédentes l’un de nos derniers rendez-vous”, dit Jean-Michel Nicolle.
“L'EPF nous a demandé de mettre deux professeurs du secondaire à sa disposition. Nous avons accepté, mais nous ne pouvons pas le faire gratuitement !”, rétorque pour sa part le recteur de l’académie de Montpellier, Christian Philip, qui ajoute : “l'EPF doit normalement nous rembourser. Déjà, retirer d'un lycée deux professeurs expérimentés est un geste significatif de notre part, il faudra bien qu'on les remplace…”
Dans cette situation et afin de maintenir un coût de formation plus attractif qu’à l’accoutumée, l’EPF s’est alliée avec l’EIGSI de La Rochelle et l’EISTI de Cergy-Pau, grâce à une mutualisation de moyens. Du fait de cette alliance inédite, les trente élèves attendus à la rentrée s’acquitteront de 5.500 € de frais annuels de scolarité. Un coût que l’EPF entend bien réduire à la rentrée 2014… en reprenant ses négociations avec le rectorat.
