L'Epita et l'ESME Sudria essaiment en région

Laura Makary - Mis à jour le
L'Epita et l'ESME Sudria essaiment en région
Le campus historique de l'Epita, installé en région parisienne, accueillera en troisième année les étudiants ayant effectué leur début de cursus dans les antennes de région. // ©  Denis Allard / R.E.A
L'Epita, école d'ingénieurs en informatique appartenant au groupe privé Ionis, ouvrira quatre nouveaux campus en région à la rentrée 2017. L'établissement s'installera dans les locaux déjà existants d'autres écoles du groupe. De son côté, l'ESME Sudria, elle aussi école Ionis, s'installera à Bordeaux.

Lyon, Toulouse, Rennes et Strasbourg. L'Epita disposera de quatre nouveaux campus à partir de la rentrée 2017, en plus de ses locaux historiques du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). 

Dans ces quatre antennes régionales, l'Epita rejoindra dans leurs locaux d'autres établissements du groupe Ionis : à Lyon, l'ESME Sudria, à Toulouse l'Ipsa, à Rennes et à Strasbourg l'Epitech.

"Lyon est une grande métropole, qui draine un fort bassin d'activité. Dans le sud, nous avons choisi Toulouse pour ses industries aéronautiques, et les débouchés informatiques qui en découlent. À l'ouest, Rennes accueille le PEC (pôle d'excellence cyber). Et Strasbourg est un choix européen, qui pourrait attirer des candidats vivant au-delà de nos frontières", détaille Joël Courtois, directeur général de l'Epita.

Mêmes formations, mêmes frais d'inscription

Les quatre nouvelles formations, déjà accessibles sur APB pour les candidats, visent dans un premier temps une trentaine d'étudiants par promotion, et à terme une cinquantaine. En revanche, elles n'accueilleront que les première et deuxième années du cursus ingénieur de l'école. "À partir de la troisième année, les étudiants iront tous dans le campus francilien. À 17 ou 18 ans, certains candidats peuvent être impressionnés par l'idée de vivre à Paris, ou tout simplement ne pas en avoir les moyens. Deux ans plus tard, c'est un peu différent", souligne le directeur. 

La formation, les examens et la pédagogie en classes inversées seront en tout cas identiques dans les cinq implantations, tout comme les frais d'inscription (6.467 euros par an pour les deux premières années).

Avec ces ouvertures, l'Epita souhaite passer de 250 diplômés par an à 500. "Notre bâtiment parisien est en train de s'élever de trois étages pour les accueillir. Et la demande des entreprises pour recruter nos diplômés est très forte", précise Joël Courtois. Ce dernier travaille depuis un an à la création des nouveaux campus. Elle a été validée officiellement par la CTI (Commission des titres d'ingénieur) lors de la séance plénière du 11 janvier 2017.

Une logique de groupe

L'Epita n'est pas la seule à s'étendre, au sein du groupe Ionis : l'ESME Sudria, historiquement implantée à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), puis à Lille et à Lyon, s'installera à Bordeaux à la rentrée prochaine. L'ouverture de ce nouveau campus a également été validée par la CTI lors de sa dernière séance plénière. "Notre école a vocation à se développer, car nous observons à la fois une hausse du nombre de candidatures et une forte demande de la part des entreprises. Nous souhaitons donc favoriser l'émergence de campus urbains en région", explique Véronique Bonnet, directrice générale déléguée de l'école.

Dans le même esprit que celui de l'Epita, le campus de l'ESME Sudria ne sera pas ouvert à toutes les années. Les étudiants effectueront uniquement leurs trois premières années à Bordeaux. "Après un semestre obligatoire à l'étranger à la fin de la troisième année, les étudiants de tous nos campus terminent leur cursus sur le campus de Paris-Ivry. Mais nous les encourageons ensuite à chercher leurs stages et emplois dans leurs régions d'origine, là où la demande des entreprises est forte", précise la directrice.

Les droits d'inscription seront les mêmes que dans les autres campus de l'école : 7.395 euros par an lors des deux années de cycle préparatoire et 8.990 euros par an pour le cycle ingénieur. "Nous ouvrons 40 places pour la première promotion bordelaise, avec un recrutement exclusivement porté sur les bacheliers scientifiques dans un premier temps. À terme, nous visons des promos d'une cinquantaine d'élèves", conclut Véronique Bonnet. 

Laura Makary | - Mis à jour le