ESC Lille et Ecricome : palabres autour d’un refus

Géraldine Dauvergne Publié le

Les mots ont leur importance, les grandes écoles de commerce sont là pour nous le rappeler. La question est aujourd’hui de savoir qui, d’Ecricome ou de l’ESC Lille, a réellement refusé l’autre il y a un an. Le communiqué du 9 avril 2008 du réseau Ecricome mentionnait son « refus d’accueillir l’ESC Lille à Ecricome l’an dernier ».

Jean-Pierre Raman, directeur général du groupe ESC Lille, conteste l’utilisation du mot « refus » dans ce communiqué, et nous a fait parvenir le sienne en retour : « Suite au retrait de l’ESC Toulouse d’Ecricole, les communiqués et articles de presse font quasi-systématiquement référence à la décision prise par le conseil d’administration d’ESC Lille du 12 février 2007 de ne pas intégrer Ecricome malgré l’avis positif donné par le comité directeur de ce groupement. La raison de ce refus résidait dans les conditions posées, en particulier l’exigence de revenir à une seule ligne d’inscription dans SIGEM alors qu’ESC Lille disposait de deux lignes depuis plusieurs années.  Or l’adoption de ces deux lignes dans SIGEM est justifiée par la proximité des deux campus du Groupe ESC Lille puisqu’il suffit de 1 h 15 pour rallier le campus de Lille au campus de Paris. Ce dispositif a pour objectif de permettre aux candidats d’indiquer précisément leurs vœux d’affectation entre ces deux campus. Cette position a d’ailleurs reçu le soutien du ministère de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la Recherche de l’époque par un courrier adressé le 28 février 2003 au Chapitre des Grandes Ecoles de Management qui indique que cette disposition d’ESC Lille « répond parfaitement au souci de rationalisation et de transparence dans la procédure d’affectation des candidats qui a conduit à la création de l’application SIGEM ». Ce dispositif, conforme à l’intérêt essentiel des candidats qu’est le libre choix, ne saurait être remis en cause. »  

Alors qui a vraiment « refusé » l’autre ? Ecricome, en émettant un avis sous conditions ? Ou l’ESC Lille, en ne donnant pas suite à sa candidature ? Les lecteurs trancheront.

Géraldine Dauvergne | Publié le