Tous les étudiants kiné passeront bientôt par une première année à l'université

Virginie Bertereau Publié le
Tous les étudiants kiné passeront bientôt par une première année à l'université
Une voie d'accès commune avec les études médicales, piste privilégiée dans le cadre de la R1C // ©  Patrick Allard / R.E.A
D'ici au mois de juillet 2015, deux textes de loi devraient ouvrir la voie à une réforme d'ampleur des études en kinésithérapie. L'un prévoit la suppression du concours physique-chimie-biologie au profit d'une sélection post-année universitaire dans tous les instituts. L'autre allonge d'un an la durée du cursus.

La réforme des études en masso-kinésithérapie se précise. Lundi 18 mai 2015, le Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) a approuvé l'arrêté sur les modalités de sélection à l'entrée des instituts de formation. Les étudiants le réclamaient : à partir de la rentrée 2017, il faudra obligatoirement avoir effectué une Paces (première année commune aux études de santé), une L1 de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou de sciences de la vie pour intégrer un institut.

Cette porte d'entrée était déjà adoptée par la majorité des établissements pour favoriser l'égalité des chances. Mais le concours PCB (physique-chimie-biologie), souvent préparé par les étudiants dans des prépas coûteuses, est encore utilisé par une quinzaine d'instituts privés. Il survivra jusqu'en 2016. La publication de l'arrêté au Journal officiel est attendue pour la fin mai 2015.

CINQ années d'études pour exercer

Le second arrêté en préparation concerne la durée des études. "Dès la rentrée 2015, le cursus devrait passer de trois à quatre ans, si les travaux sur le texte sont finis dans les temps, annonce Annabelle Mairesse, la présidente de la FNEK (Fédération nationale des étudiants en masso-kinésithérapie). Cette année supplémentaire permettrait de mettre en place un stage long sur trois mois, vraiment professionnalisant, avec la possibilité de se rendre à l'étranger. La formation serait plus poussée. Elle rendrait ainsi moins nécessaires les formations complémentaires [comme les diplômes d'université, ndlr] dès la sortie du diplôme. Le travail personnel serait également plus approfondi et le temps consacré au mémoire plus long."

Si le timing est respecté, cet arrêté devrait être publié au Journal officiel en juillet 2015. Il porterait le nombre total d'années d'études nécessaires pour exercer le métier de masseur-kinésithérapeute à cinq ans minimum. Sans pour autant que le diplôme soit reconnu au grade de master... Un autre combat à venir.

Virginie Bertereau | Publié le