Etudiants étrangers : la Corse parmi les académies les plus internationalisées

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La dernière note de Campus France donne la répartition par académies desétudiants étrangers inscrits dans les universités françaises . Et c'est la Corse qui bat tous les records ! Non seulement elle figure parmi les académies les plus internationalisées, aux côtés de Créteil, Paris et Strasbourg (avec un étudiant étranger sur cinq), mais, de plus, elle affiche la plus forte progression d’étudiants étrangers accueillis entre 2000 et 2007 (+ 499 %), devant l’outre-mer (Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Guyane) et les académies de Clermont-Ferrand et de Limoges.

La Corse, une académie parmi les plus internationalisées

Ces données sont tirées d’une Note de Campus France qui publie pour la première fois des statistiques fournies par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) sur la répartition par académies des étudiants étrangers inscrits dans les universités. En ce qui concerne les nationalités, ces chiffres montrent une forte percée des Chinois. Ils arrivent en tête dans six académies, avec des augmentations dépassant parfois les 1 000 % (Dijon, Limoges, Reims, Amiens) !

Forte percée des étudiants chinois

En comparaison, la montée des étudiants maghrébins (Marocains et Algériens), souvent dans le trio de tête des nationalités, paraît bien modeste. À noter quelques spécificités locales avec des Ukrainiens à Clermont-Ferrand (+ 736 %), des Syriens à Poitiers (+ 607 %), des Libanais à Besançon (+ 468 %) ou encore des Guinéens à Caen, Lille ou Rouen. À suivre également la croissance soutenue des étudiants du Vietnam dans plusieurs académies (Lyon, Nantes, Nice, Toulouse), même s’ils ne représentent, pour l’heure, que 2 à 6 % du total des étrangers.

"Eviter de trop fortes concentrations d’étudiants originaires d’un même pays"

« Diffusées auprès des recteurs et des présidents d’université, ces statistiques sont avant tout un instrument d’aide à la décision. Elles devraient attirer l’attention sur les équilibres à respecter entre les différentes populations », mentionne André Siganos, directeur général de Campus France. « Ces chiffres pourraient permettre, par exemple, d’éviter de trop fortes concentrations d’étudiants originaires d’un même pays sur certains sites universitaires et le risque de repliement identitaire, voire de ghettoïsation », poursuit-il.

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