Etudiants étrangers : l’image de la France toujours attractive selon un sondage de Campus France

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A l’heure du durcissement de l’accueil des étudiants étrangers, un grand sondage Campus France-TNS Sofres vient confirmer la grande attractivité de la France auprès des jeunes internationaux.


Neuf étudiants étrangers sur dix se déclarent satisfaits de leur séjour en France et la recommandent comme destination d’études. A l’heure de la polémique provoquée par le durcissement des conditions d’accueil des étudiants étrangers (circulaire Guéant ), ce sondage Campus France TNS SOFRES arrive à point nommé pour tous ceux qui travaillent à la promotion de l’enseignement supérieur français dans le monde.

Un contexte très concurrentiel
Les résultats positifs de ce sondage réalisé sur près de 21000  étudiants étrangers soulignent les points forts de l’Hexagone alors même que la France a cédé en 2009 sa troisième place de pays d’accueil au niveau mondial à l’Australie. En 2009, avec 7,5% des étudiants internationaux accueillis, notre pays arrive en quatrième position après les Etats-Unis (19,9%), le Royaume-Uni (11%), l’Australie (7,7) et devant l’Allemagne (5,9%). Signe de cette concurrence croissante entre les pays, pour 40% des étudiants sondés, le choix de la France était en balance avec un autre pays, principalement anglophone (Etats-Unis,  Royaume-Uni, Canada, puis Allemagne et Suisse).

Dans les raisons principales du choix de la France, la qualité de la formation arrive en tête des motivations (45%) devant la connaissance de la langue française (37%) et la valeur du diplôme français (33%). L’intérêt culturel de la France et la réputation de l’enseignement français arrive en quatrième position ex-aequo (31%). Le coût des études est cité par un étudiant sur cinq ( 22%).

Différences géographiques
Les motifs du choix de la France varient aussi en fonction de l’origine géographique des étudiants. Ceux qui viennent du Maghreb ou d’Afrique mettent beaucoup plus en avant la qualité de la formation et la valeur des diplômes français, tandis que les étudiants originaires d’Europe ou d’Amérique (du Nord et latine) insistent davantage sur l’intérêt culturel. Les étudiants du Moyen-Orient, quant à eux, considèrent la France comme un pays où ils pourraient s’installer éventuellement pour vivre et travailler. La connaissance du français et son influence dans le choix de venir en France sont aussi beaucoup plus importantes en Afrique, au Maghreb et en Europe orientale.

Insertion professionnelle pour un étudiant sur quatre
70% des anciens étudiants ont souhaité prolonger leur séjour par une activité professionnelle en France et un quart d’entre eux a pu concrétiser ce projet, essentiellement dans de grandes entreprises internationales. Ils sont 44% à déclarer qu’ils auraient aimé prolonger leurs études en France par une activité professionnelle mais qu'ils ne l'ont pas fait. C’est parmi les doctorants que la transformation du séjour étudiant en projet professionnel s’est le plus concrétisée (43%), cette trajectoire étant rare (14%) en dessous du niveau Master.

Critiques sur le coût de la vie et le logement
Certaines critiques sont toutefois émises sur le coût de la vie ou sur celui du logement (53% d’insatisfaits) ou encore sur l’offre de logement elle-même (52% de satisfaits, 45% d'insatisfaits). C’est ainsi que 85% des étudiants jugent  le coût de la vie élevé en France, dont 34% de “très élevé”. Les étudiants asiatiques sont les étudiants qui affirment connaître le moins de difficultés liées au coût de la vie. Les étudiants rencontrent aussi des difficultés avec les formalités administratives (53% d’insatisfaits). Les étudiants d’Amérique du Nord sont particulièrement critiques à ce sujet avec seulement 22 % de satisfaits. La qualité de l’accueil, l’hospitalité et l’intégration font aussi partie des aspects du séjour sur lesquels les étudiants expriment des avis mitigés. Un tiers des étudiants jugent en effet l’intégration difficile en France. C’est par les étudiants originaires du Moyen-Orient (54%), d’Asie (47%) et d’Afrique (38%) que l’intégration est ainsi jugée la plus difficile.

Méthodologie
L’enquête a été réalisée par TNS Sofres lors du premier semestre 2001 auprès de 20731 étudiants. Trois cohortes ont été prises en compte: les étudiants candidats à un séjour universitaire en France (17 952 réponses), les étudiants actuellement en séjour d’études en France (1697 réponses) et enfin les étudiants ayant achevé leurs séjours d’études (1082 réponses).  

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