« L’évaluation des élèves, du système éducatif, des personnels, doit être un élément du grand débat qui doit s’engager sur l’avenir de notre système éducatif. Et l’existence du mouvement contre la constante macabre a un rôle important à jouer », a déclaré Bruno Julliard, conseiller auprès du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, en ouverture du colloque annuel organisé par l’association le 21 juin 2012 à Paris.
Accueilli à l’Hôtel de ville par le conseiller du ministre également adjoint au maire de Paris, André Antibi, fondateur du mouvement, s’est réjouit de voir que « le ministre actuel prend le dossier à bras le corps ». Lancé en 2003, le mouvement organise chaque année un colloque et « c’est la première fois qu’il y a un discours officiel » a rappelé le chercheur en didactique, avant d’assurer avoir « bon espoir que cela aboutisse et que la constante macabre soit éradiquée».
Evaluation par contrat de confiance
Pour rappel, la « constante macabre » est le fait qu’un professeur, même s’il est excellent et a d’excellents élèves, ne peut donner de bonnes notes à tous sous peine de perdre toute crédibilité. Quelque soit le travail, le niveau des élèves et les qualités pédagogiques de l’enseignant, il y a donc une « constante macabre », c’est-à-dire une partie, environ un tiers, des élèves injustement en échec dans toutes les classes.
Pour y remédier, le mouvement contre la constante macabre a mis en place une évaluation par contrat de confiance, appelée EPCC. Une solution déjà mise en œuvre par 30 000 enseignants, selon l’association. Elle sera présentée très prochainement lors des travaux de concertation et de préparation de la loi d’orientation dont Bruno Julliard a la charge. Une piste pour Vincent Peillon, qui a assuré vouloir « faire évoluer la notation » le 2 juin dernier.