Examens : l’université d’Avignon se défend d’être hors-la-loi après le rapport de l'Unef

De notre correspondant dans le Sud, Guillaume Mollaret Publié le

L’université d’Avignon est-elle la pire des 85 universités françaises dans le cadre de l’organisation des examens ? L’Unef la place en première ligne dans un rapport, daté du 22 février 2010 , citant 12 universités « hors-la-loi » en la matière. La direction de l'établissement répond point par point .

En premier lieu, le syndicat étudiant dénonce « l’absence de compensation semestrielle dans certaines composantes de l’université ». Une affirmation démentie par l’université avignonnaise qui revendique « une compensation systématique. »

Le syndicat étudiant accuse également l’université de ne pas organiser deux sessions d’examen pour les rattrapages. L’université vauclusienne reconnaît la situation tout en la justifiant : « Si la seconde session a bien été supprimée à Avignon, c’est la conséquence de [la] généralisation du contrôle continu. L’Unef, sur ce point précis, a été déboutée par le tribunal administratif de Nîmes le 16 septembre 2008. »

Une autre situation valant à l’université d’Avignon d’être épinglée pour « mauvaise pratique » : la compensation semestrielle. En obtenant moins de 7/20 sur l’un des 6 semestres composant la licence, l’étudiant avignonnais « ne peut pas prétendre à la compensation entre semestres pour obtenir son diplôme », regrette le syndicat. Une position que justifie, par des cas avérés en son sein, l’université : « La note de 7 sur 20 exigée (…) vise à empêcher les étudiants qui auraient validé 5 semestres consécutifs, avec 12/20 de moyenne par exemple, d’obtenir leur diplôme (…) sans avoir suivi le dernier semestre. » Et l’université d’Avignon rappelle à ce titre que la règlementation en la matière « n’est pas imposée. »

Ce rapport à charge de l’Unef tombe à point nommé. Les élections des représentants étudiants au conseil d’administration, au conseil des études et de la vie universitaire, et au conseil scientifique ont lieu le 2 mars 2010 à l’université d’Avignon.




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