Examens universitaires : Valérie Pécresse rassure les étudiants

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Valerie Pécresse a rassuré les étudiants, lundi 18 mai 2009, avec plusieurs annonces concernant l’organisation des examens, les bourses ou encore les problèmes de logement, après plus de quinze semaines de mobilisation dans les universités. Sans pour autant revenir sur le fond des réformes contestées. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs défendu, le lendemain, la réforme des universités tout en critiquant les blocages.

La ministre de l’Enseignement supérieur a rencontré, lundi 18 mai 2009, les différentes organisations étudiantes (Unef, Fage, Uni, Confédération étudiante et PDE), inquiètes après plus de trois mois de mobilisation et de blocages dans les universités.

Limiter le programme de révision aux cours effectués

Sur le premier sujet de crainte pour les étudiants en révision - le programme des examens - Valérie Pécresse a donné une assurance de taille, note Claire Guichet, présidente de La Fage. « Les sujets d’examens ne pourront porter que sur les cours qui ont été effectués. Même si certains thèmes étaient au programme, s’ils n’ont pas été évoqués, il n’y aura pas de questions dessus », explique-t-elle.

Seconde garantie apportée sur les examens : les sessions de rattrapage seront maintenues, que les examens aient lieu en juillet ou en septembre, souligne Jean-Baptiste Prevost , président de l’Unef.

Un mois de bourse supplémentaire et un logement en juillet

Côté finance, Valérie Pécresse n’est pas venue les mains vides. Les boursiers, dont les examens seront décalés – « en juillet ou en septembre », indique le communiqué ministériel -, devraient bénéficier d’un mois de bourse supplémentaire, a-t-elle annoncé.

Les étudiants - habitant dans un logement universitaire ou privé - auront par ailleurs accès aux logements du CROUS pour le mois de juillet. A un tarif divisé par deux : ils ne verseront qu’un « loyer forfaitaire équivalent à un demi-mois de loyer », indique la ministre. Selon l'UNI, plus de 60 % des étudiants ayant fait appel à sa cellule juridique s'inquiétaient de pouvoir payer un mois de loyer supplémentaire. Le restaurant universitaire devrait également rester ouvert. Un dispositif ambitieux qui risque d'être difficile à mettre en oeuvre sur le terrain.

Une circulaire rappelant l’ensemble de ces mesures devrait être adressée aux recteurs, aux directeurs de CROUS et aux présidents d’université dans les jours qui viennent.

Certains syndicats étudiants satisfaits... mais critiques

Malgré la satisfaction vis-à-vis de ces garanties apportées pour la fin de l’année universitaire, certaines organisations étudiantes restent critiques. « C’est tout de même une perte sèche pour ceux qui avaient besoin de travailler cet été », déplore la présidente de la Fage. De la même manière, malgré l’annonce d’un allongement des titres de séjours pour les étudiants étrangers, ceux qui sont déjà rentrés chez eux sont pénalisés, souligne-t-elle.

Pour l’Unef, ces mesures ne répondent pas aux inquiétudes et revendications exprimées depuis près de quinze semaines dans ce conflit. Et ne permettent donc pas une réelle sortie de crise. « La ministre est responsable de cette crise et ce n’est pas aux étudiants de payer pour son "jusqu’au boutisme" », estime Jean-Baptiste Prévost, président du syndicat étudiant.

Sarkozy et le blocage des universités

« Ce n'est pas en bloquant des universités pendant des mois et en demandant qu'on valide des diplômes sans avoir suivi les cours qu'on rend service aux étudiants. On les prive d'avenir », a estimé le président Nicolas Sarkozy, le 19 mai 2009 lors d'un déplacement à Urmatt (Bas-Rhin).

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