On connaît à présent le fin mot de l’histoire de ces lycéens qui ont passé une épreuve de SVT (sciences de la vie et de la Terre) différente de tous les autres candidats du bac S .
Tout part d’un centre d’examen des Etats-Unis. Le 11 juin 2011, une personne de l’Éducation nationale ouvre par erreur une enveloppe contenant le corrigé du sujet de SVT proposé dans les lycées français Outre-Atlantique… qui est aussi prévu pour la France métropolitaine. Branle-bas de combat au ministère de l’Éducation nationale. Alerte à la fuite possible. Le sujet de secours de SVT est envoyé pour remplacer le sujet prévu initialement aux Etats-Unis. Par principe de précaution, le sujet de secours est aussi envoyé en France.
Quelques jours plus tard, le SIEC (Service inter-académique des examens et des concours) récupère auprès des établissements les sujets grillés qui viennent de tous les établissements. Seul hic : au lieu de rendre le sujet de SVT, le lycée de Savigny-le-Temple rend le sujet de physique-chimie par inadvertance, sans que personne ne s’en rende compte. Il garde les 2 sujets de SVT : le sujet grillé et le sujet de secours sous scellés.
Mercredi 22 juin 2011, jour du bac. Les élèves du lycée Pierre-Mendès-France se retrouvent démunis du sujet de physique-chimie (rendu au SIEC) au début de l’épreuve.
L’après-midi, on leur donne à composer sur le sujet grillé aux Etats-Unis, le sujet que tous les candidats au bac S devaient initialement avoir. Ailleurs, en France métropolitaine, les lycéens planchent sur le sujet de secours… sans le savoir.
Aujourd’hui, les familles s’interrogent. Cette histoire peut-elle faire annuler l’épreuve de SVT au niveau national ? Au niveau local ? Apparemment pas. « Le sujet donné aux candidats du lycée Pierre-Mendès-France, le sujet prévu initialement, est un sujet de qualité, passé dans les conditions requises. Il n’a pas fuité, il n’y a pas eu de rupture d’égalité. Leurs copies vont donc être corrigées. Les correcteurs et les jurys vont être prévenus de ce bug extrêmement rare », indique Vincent Goudet, directeur du SIEC. Fin de l’histoire ?
