Exclusif. Le palmarès Trendence 2012 des entreprises préférées des jeunes diplômés européens

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Exclusif. Le palmarès Trendence 2012 des entreprises préférées des jeunes diplômés européens
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Comme les Français, les jeunes diplômés européens plébiscitent les groupes internationaux, connus du grand public. Si les choix varient selon les pays, avec une nette préférence pour les groupes nationaux, les futurs managers et ingénieurs européens manifestent globalement, en période de crise, un besoin de sécurité mêlé à un souci de s’impliquer. Résultats en exclusivité du palmarès Trendence 2012 des 500 entreprises préférées des futurs managers et ingénieurs européens.

Google, Apple, Microsoft, Coca-Cola, L’Oréal, Volkswagen, Ernst & Young, Nestlé... Les groupes qui caracolent en tête du palmarès 2012 des entreprises les plus populaires auprès des jeunes Européens, interrogés par l’institut Trendence, figuraient également dans les entreprises préférées de leurs camarades français dans les deux palmarès publiés en avril 2012 .

Malgré la diversité apparente des secteurs représentés – surtout parmi les managers – les enseignes les plus citées par les quelque 340.000 jeunes  en dernière année d’études de commerce et de management ou d’ingénieurs et d’informatique interrogés ont «un point commun principal» : «Elles sont très connues du grand public soit à travers leur marque, comme L’Oréal ou Apple, soit via leur image, jugée prestigieuse», souligne Olivier Boileau, associé au sein du cabinet de recrutement Taste.

Des entreprises "sympas"

Trendence explique ainsi le succès européen de Google, qui confirme sa place de favori désormais, ou d’Apple, passé deuxième, par la popularité de leurs produits auprès du public, et notamment des jeunes. Des entreprises vues comme «sympas», dont les jeunes diplômés attendent une ambiance de travail agréable et un management novateur, synonymes d’épanouissement personnel, avance Maxence Faas, responsable France de l’institut Trendence. Des «facteurs de choix importants chez les jeunes diplômés européens».

«Dans un contexte de crise, les jeunes diplômés sont rassurés par ces entreprises qui marchent, qui innovent», ajoute Olivier Boileau.

En temps de crise, un besoin de stabilité

Comme on avait déjà pu l’observer en avril 2012 dans le palmarès Trendence des 120 entreprises les plus populaires auprès des Français, les étudiants européens, sensibles à l’actualité, manifestent un certain besoin de stabilité.

Mariana Rajic, senior marketing manager à l’institut Trendence, insiste ainsi dans le palmarès 2012 sur leur regain d’intérêt pour les entreprises allemandes, en particulier l’automobile, dont l’image de solidité rassure : Volkswagen gagne respectivement quatre places chez les étudiants en commerce et en management (8e) et deux chez les ingénieurs (4e), tandis que BMW, toujours 5e dans le classement ingénieurs, accède à la 11e place chez les managers. Renault, lui, 43e dans le classement ingénieurs, perd dix places.

Retour en force du secteur public


De même, la représentante de Trendence note à l’échelle européenne un retour en force du secteur public : «La Commission européenne gagne beaucoup en popularité, notamment dans les pays en crise.» Même tendance concernant la Banque centrale et l’Agence spatiale européennes qui grignotent respectivement sept places dans le classement des futurs managers et une chez les ingénieurs. Un phénomène très développé en Angleterre où les entreprises de service public trônent traditionnellement en tête de liste.

La banque toujours populaire


Par ailleurs, les banques et notamment d’investissement, malgré l’ambiance morose et les mises en cause répétées à leur encontre, gardent le vent en poupe auprès des futurs managers européens : Société générale passe du 16e au 13e rang, Goldman Sachs de la 36e à la 26e place, Deutsche Bank de la 42e à la 35e, etc. «Les jeunes diplômés européens voient dans ce secteur en crise l’occasion de relever des défis en apportant de nouvelles idées», suggère Mariana Rajic à titre d’explication.

Cette thèse ne se vérifie pas pour les grands cabinets d’audit (KPMG, Deloitte, Ernst & Young). S’ils continuent de siéger en très bonne place chez les étudiants en commerce, ils perdent quelques rangs. «Moins populaire qu’il y a dix ou quinze ans, ce secteur reste vu comme un bon moyen de faire ses premières armes», analyse Olivier Boileau.

Les étudiants français d’abord attirés par les entreprises hexagonales


Toutefois, comme on l’a observé, selon les pays européens, le hit-parade et les secteurs représentés varient sensiblement. Trendence explique notamment cette différence par la présence ou pas de grands groupes-maisons sur le territoire national. Dans les pays sans industrie domestique importante, comme les pays de l’Est, les jeunes diplômés ont tendance à opter en priorité pour les géants internationaux tels que Google ou Apple, mais ailleurs les fleurons d'un pays dominent les classements nationaux.

C’est le cas du secteur public (National Health Service, BBC, Secret Services, etc.) ou des ONG en Grande-Bretagne (Amnesty International, Oxfam), de l’automobile en Allemagne ou du luxe et de l’aéronautique en France. Par exemple, Google n’arrive qu’en 8e position dans le classement 2012 des entreprises préférés des futurs managers français, derrière LVMH (Louis Vuitton, Hennessy, Dior, Sephora) (1er), L’Oréal (2e), Ernst & Young (3e) et Canal Plus (4e). Cet attrait est particulièrement vrai en ce qui concerne les jeunes ingénieurs qui plébiscitent EADS (1er), Thales (2e), Veolia Environnement (3e) ou EDF (4e).

Des jeunes diplômés français plus optimistes


Plus globalement, les étudiants français affichent un moral légèrement meilleur que leurs camarades européens quant à leurs capacités à décrocher rapidement un premier emploi. Un optimisme peut-être lié au degré de confiance élevé dans leur formation : 70% des élèves français en dernière année d’école de commerce et près de 63% en école d’ingénieurs s’estiment bien préparés à la vie professionnelle, contre à peine un plus d’un sur deux en moyenne en Europe (52,6% chez les managers et 47,6% chez les ingénieurs), et autour de 33% en Allemagne ! De quoi ravir les grandes écoles françaises...



Rang 2012 étudiants européens
Rang 2012 étudiants français
Classement Trendence 2012 des employeurs préférés des étudiants européens en ingénierie et informatique
Rang 2011
1 6 Google 1
2 17 Apple 4
3 Microsoft 2
4 Volkswagen Group 6
5 BMW 5
6 IBM 3
7 Siemens 7
8 1 EADS 8
9 Intel 9
10 GlaxoSmithKline 12
11 Porsche 14
12 Bosch 17
13 Bayer 16
14 Daimler/ Mercedes-Benz 10
15 10 L'Oréal 11
16 Nestlé 18
17 ABB 21
18 Cisco 15
19 European Space Agency 20
20 Sony 19

Consulter l'intégralité du classement ingénieurs en pdf

Rang 2012 étudiants européens Rang 2012 étudiants français
Classement Trendence 2012 des employeurs préférés des étudiants européens en commerce et management
Rang 2011
1 8 Google 1
2 7 Apple 5
3 13 Coca-Cola 7
4 3 Ernst & Young 3
5 2 L'Oréal 4
6 16 PricewaterhouseCoopers 2
7 9 KPMG 8
8 Volkswagen Group 12
9 11 Deloitte 6
10 Microsoft 9
11 BMW 13
12 1 LVMH 28
13 Société Générale 16
14 19 Procter & Gamble 10
15 11 Nestlé 15
16 Erste Bank 18
17 Unilever 17
18 UniCredit 23
19 European Central Bank 26
20 ING 19

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Relations école-entreprise : l’exemple de la chaire «Google@HEC»


Les entreprises qui séduisent les jeunes diplômés déploient une intense communication autour de leur «marque employeur». De même qu’elles soignent leurs partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur ciblés, via la personne clé du campus manager. Pour beaucoup, ces contacts ont lieu avec les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, à quelques exceptions près bien sûr (Sorbonne, Dauphine, etc.). «Même si certaines entreprises mènent des politiques d’ouverture, le top 10 des entreprises a tendance à s’adresser au top 10 des écoles», souligne Olivier Boileau, associé au sein du cabinet en recrutement Taste.

Illustration avec la chaire d’e-business «Google@HEC», créée en janvier 2012 par le n° 1 au classement européen Trendence 2012. Pour le champion de l’Internet, qui a décidé de miser sur la France, c’est une «première mondiale», soutient sa porte-parole française, Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce. «Jusqu’ici, les chaires étaient plutôt liées aux métiers de l’ingénieur.»

La chaire se concrétise par des cours d’e-business et d’économie numérique pour les étudiants de première et deuxième années, par des échanges d’expériences réguliers étudiants/créateurs (entrepreneurs, designers ou artistes), par des ateliers d’accompagnement aux étudiants porteurs de projets et par les « Startup Weekend », plus largement ouverts aux étudiants d’écoles de management, d’ingénieurs ou encore de design.
Rappelons que la firme californienne, qui a ouvert fin 2011 un nouveau centre de recherche et développement à Paris, vise d’ici à deux ans le doublement de son équipe.

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