Fac Pasqua : Devedjian sucre 3 millions d’euros

Fabienne Guimont Publié le

Régime minceur au programme du pôle universitaire Leonard de Vinci (PULV). Le budget que vient d’adopter le conseil général des Hauts-de-Seine, le 11 avril 2008, fait baisser la généreuse subvention de la « fac Pasqua » de 17,2 millions en 2007 à 14 millions pour 2008. Sur les 15,79 millions d’euros dépensés pour l’enseignement supérieur par le département le plus riche de France (1,7 milliards d’euros), cet établissement de 2100 étudiants reste encore très bien loti, malgré la réduction de 3 millions d’euros. Rappel : l’université de Nanterre se contente de 900 000 euros et le CFA…du PULV reçoit 890 000 euros.

Une baisse de participation qui intervient dans un contexte tendu depuis plusieurs mois entre le nouveau président du conseil général du 9-2, Patrick Devedjian et Charles Pasqua, président du conseil d’administration du PULV et ancien chef du département. Un rapport d’audit sur l’établissement, commandité par Patrick Devedjian, dénonce la gestion du pôle. 

La convention qui lie le département au pôle court jusqu’en 2011 n’empêche pas Patrick Devedjian de considérer comme « nécessaire d'orienter les relations entre le pôle et le département dans une nouvelle perspective". Dans Le Parisien, il poursuit son attaque en demandant que les locaux loués « quasi gratuitement » à d’autres écoles que celles du PULV soient récupérés par le département. La moitié de sa surface est en effet occupée par huit établissements extérieurs (Essca, Edhec, ESCE, Sup de Log, Eisti, Mod'art, Eseo d'Angers, École supérieure de fonderie). En échange, il propose d'accueillir des établissements "prestigieux", comme l'université Paris-Dauphine ou le Ceram.  

Fabienne Guimont | Publié le