Fondation de l’université de Poitiers : le million d’euros dépassé

Philippine Arnal Publié le

La fondation Poitiers Université sera officialisée le 16 juin 2009, avec la mise en place de son conseil de gestion, de son bureau et de son président. Henri de Pracomtal, qui dirige la tonnellerie Taransaud en Charente a été proposé par le président de l'université, et sera élu par le conseil de gestion pour devenir le premier président de la fondation. Ses statuts, votés le 23 janvier 2009, ont créé une fondation de type universitaire.

Une fondation multi-projets

L’objectif fixé de récolter un million d’euros pour le budget de lancement, sur trois ans, a été dépassé selon la présidence de l'université. En plus du conseil général et du conseil régional, une dizaine de fondateurs privés (don à partir de 100 000 euros, parmi lesquels des entreprises comme Actaris, Sorégie, Maif ou Leroy Somer) et une vingtaine de donateurs (à partir de 10 000 euros) participent à cette « fondation transversale et multi-projets ». L’ENSMA (Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aéronautique), école d’ingénieur autonome « en osmose » avec l’université, sera partenaire de la structure.

Priorité aux bourses pour les étudiants

Selon Alain Texier, vice-président chargé des relations avec le monde socio-économique, la priorité de la fondation sera de proposer des bourses aux étudiants, en complément du système conventionnel. Parmi les fondateurs de la fondation, le groupe Actaris trouverait son intérêt à soutenir des projets de « rayonnement à l’international » de l'université qui lui permettraient de gagner en image et de conforter sa propre stratégie de déploiement. La Maif a, de son côté, proposé un projet sur le handicap. Les autres priorités de la fondation, encore à préciser, sont l’élaboration de formations en lien avec le monde économique, l’appui de travaux de recherche et l’amélioration du campus de Poitiers.

Un campus à l’américaine ?

Il y a quelques mois, n’espérant rien du plan Campus pour son université, le président Jean-Pierre Gesson annonçait sa volonté de réorganiser le campus de Poitiers « à l’américaine », autour d’un centre de documentation de qualité. Ce projet de transformation du site de 20 000 m² pour un montant de 40 millions d’euros est conditionné aux renégociations à mi-parcours du contrat de plan Etat-Région et aux conditions de dévolution du patrimoine immobilier à l’université. De 10 à 15 millions d’euros manqueraient pour sa réalisation. Si le projet ne pouvait voir le jour, la rénovation bâtiment par bâtiment serait engagée : soit un chantier de 20 millions d’euros.

Philippine Arnal | Publié le