Gestion de la recherche : placer les universités sur un pied d’égalité avec les grands organismes

Fabienne Guimont Publié le

Valérie Pécresse a donné ses orientations sur la gestion de la recherche, suite à la vingtaine de préconisations rassemblées dans le rapport d’Aubert, rendu à la ministre le 16 avril 2008. Des conventions cadres de partenariat devront être signées entre l’université et l’organisme de recherche, ou entre ce dernier et le PRES. Objectif : permettre à l’université de « négocier d’égal à égal » avec les organismes de recherche et rapprocher les procédures de recrutement entre eux.

Deux tutelles, un mandat unique de gestion

Deuxième axe : la simplification de la gestion des UMR (unités mixtes de recherche). Les modalités sont reprises du rapport. Elles passent par la limitation à deux tutelles scientifiques d’ici à trois ans, la mise en place d’un mandat de gestion unique confié à l’hébergeur du laboratoire et l’harmonisation des règles fiscales, comptables et financières sur « le régime le plus simple et le plus efficace ». « Le partenariat se trouve ainsi recentré sur les questions fondamentales de pilotage scientifique et d’une gestion des ressources humaines partagées », estime François d’Aubert. « Certains se sont demandés si nous étions chargés d’organiser un tsunami de la recherche au début de la commission. En fait nous avons fait une série de préconisations pragmatiques ».

"Dégager du temps pour la recherche"

Sur les 1500 UMR, 20% ont plus de 4 tutelles et la moitié plus de quatre. « Cette débureaucratisation permettra aux chercheurs de dégager du temps pour leur recherche », a souligné Valérie Pécresse. La ministre a renvoyé aux parties prenantes le soin de « renouveler leur partenariat ». « Ce n’est pas au ministère de décider quelles seront les tutelles restantes. Nous ne sommes pas dans une logique administrative. Cela doit se faire dans le cadre du passage à l’autonomie des universités dans les trois ans à venir ». 

En revanche, concernant les signatures simplifiées des publications scientifiques, le rapport n’a pas tranché. Il laisse à la ministre le soin d’émettre ses propres recommandations…  

Fabienne Guimont | Publié le