Grand emprunt : 16 milliards pour l'enseignement supérieur et la recherche

Sandrine Chesnel Publié le

Dans une interview publiée le 18 novembre 2009 dans Direct Matin , l’ancien Premier ministre Michel Rocard a levé un coin de voile sur le grand emprunt. Son montant sera de 35 milliards d'euros, levés en deux fois exclusivement auprès des marchés, et non auprès des particuliers, comme évoqué dans un premier temps.

Sur ces 35 milliards, 16 milliards d’euros iront à l’enseignement supérieur et à la recherche, notamment dans les domaines des sciences du vivant, des énergies nouvelles, de la mobilité du futur et de l’aéronautique.

"Cela fait quinze ans que nous faisons des budgets à l'économie en ne finançant que l'indispensable. la recherche en est toujours victime. Au final, on assassine le savoir, et donc notre avenir",  justifie Michel Rocard dans le quotidien gratuit.

Présidée par Alain Juppé et Michel Rocard, la commission du grand emprunt doit remettre son rapport à Nicolas Sarkozy le 19 novembre 2009 dans la matinée.

Grand emprunt : première réaction d'un chercheur, Henri Audier

Dans un billet, du 11 novembre 2009, intitulé « Grand emprunt national : pas ça ou pas vous !  », Henri Audier , chimiste, directeur de recherche émérite (CNRS) et blogueur d'Educpros, s'intéressait à cette manne annoncée pour l'enseignement supérieur et la recherche.
Il dénonce avec virulence l'inaction de l'Etat depuis de nombreuses années ainsi que les choix budgétaires déjà effectués par le gouvernement en place.
« Peut-on compenser huit années de carence budgétaire par un gros emprunt ? Certainement pas, écrit le blogueur. L’enseignement supérieur, l’innovation, la recherche ont besoin d’un effort continu, régulier et programmé, d’abord dans leur potentiel humain. »

Sandrine Chesnel | Publié le