Chute des inscriptions d’étudiants étrangers en Grande-Bretagne

Elisabeth Blanchet Publié le
La Grande-Bretagne n'est plus un eldorado de l'enseignement supérieur pour les étudiants étrangers : les demandes d'inscription pour 2013 ont baissé de manière dramatique. En cause : les nouvelles lois sur l'immigration.

Le nombre de futurs inscrits indiens et pakistanais a chuté de manière importante pour la rentrée 2013 : respectivement 23,5% et 13,4%. Des chiffres inquiétants, conséquences directes des nouvelles lois sur l'immigration du gouvernement Cameron. Désormais, les étudiants étrangers – hors UE – auront un visa qui ne leur permettra ni de travailler pendant leurs études, ni après. Or, vu le tarif des universités britanniques principalement en deuxième et troisième cycles, il est aujourd'hui difficile d'imaginer subvenir à ses besoins sans mener parallèlement une activité lucrative.

La chute du nombre de futurs inscrits met directement en danger le financement des universités britanniques : leurs tarifs pour les étudiants étrangers hors UE sont jusqu'à trois fois plus élevés que ceux appliqués à leurs camarades britanniques ou européens. Une première année en master à la London School of Economics coûte 4.000 £ pour un étudiant britannique ou européen et 14.000 £ pour un étudiant hors UE, par exemple.

Cinq comités parlementaires viennent ainsi d'écrire au Premier ministre pour lui demander d'exclure les étudiants des lois sur l'immigration. Pour eux, encourager les étudiants étrangers à venir étudier en Grande-Bretagne contribue à la croissance économique, au développement de l'emploi dans les villes universitaires et favorise l'exportation. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.

Elisabeth Blanchet | Publié le