L’augmentation des droits à l’université n’a pas découragé pour autant les étudiants britanniques. Les inscriptions en première année ont crû de 6,4 % en cette rentrée . Un renversement de tendance par rapport à l’an passé où l’on enregistrait une baisse de 3,5 %. Pour mémoire, la rentrée 2006 marquait la mise en place de la loi sur les Tuition fees qui donnait la possibilité aux universités anglaises de tripler leurs frais de scolarité annuels. La peur de l’endettement constitua alors l’une des raisons majeures de la baisse du nombre d’inscrits en première année de premier cycle. Depuis, le gouvernement a su rassurer les jeunes diplômés du secondaire en leur octroyant des aides supplémentaires. Ceux issus de familles aux revenus modestes peuvent désormais prétendre à des bourses d’État ainsi qu’à une multitude d’aides accordées par les universités elles-mêmes. Les établissements d’enseignement supérieur britanniques sont en effet fortement encouragés par le gouvernement à attribuer leurs propres bourses en fonction de l’attractivité de certains domaines et du milieu social. Par ailleurs, les frais de scolarité annuels, qui dans la majorité des établissements atteignent depuis l’an dernier £ 3 000 (4 500 €), ne sont plus à payer à l’inscription mais rétroactivement, une fois que l’étudiant entre dans la vie active. Dans la lignée du gouvernement Blair, celui de Gordon Brown poursuit son objectif de démocratisation de l’enseignement supérieur en le rendant accessible à 50 % de la tranche d’âge des 18-30 ans d’ici à 2010. Les derniers résultats officiels – 43 % en 2005-2006 (3) – montrent qu’il reste encore du chemin à parcourir.
