Grande-Bretagne : les universités pourraient être libres de fixer leurs propres tarifs

De notre correspondante à Londres, Élisabeth Blanchet Publié le

L’augmentation des tuitions fees (frais de scolarité) sont de nouveau à l’ordre du jour pour combler les coupes budgétaires drastiques du début de l’année en Grande-Bretagne.

Lord Browne, président d’une commission indépendante sur le financement des universités et ancien directeur de BP, vient de dévoiler ses propositions dans ce sens. Les universités fixeraient leurs propres tarifs sans que l’Etat n’impose de plafonds. Il suggère toutefois que les universités lui reversent une somme fixe de 1140 € en cas de dépassement des 6820 € de frais de scolarité par an. Aujourd'hui, la somme maximale qu'une université peut réclamer à un étudiant est de 3750 € par an en premier cycle. En contrepartie, les étudiants continueront à payer ces frais de manière rétroactive, une fois diplômés, et quand leur salaire annuel dépassera 23 900 € (cette somme est actuellement fixée à 17 000 €).

La crise et les promesses électorale

Contrairement à ses principes pré-électoraux anti-frais de scolarité, Vince Cable, le ministre libéral-démocrate de l'Industrie qui chapeaute aussi l'enseignement supérieur, a accueilli - tout comme ses collègues conservateurs - , les propositions de Lord Browne de manière positive. Il semble vite avoir oublié les promesses pré-électorales de son parti. Les parlementaires libéraux-démocrates avaient en effet promis qu'ils s'opposeraient à l'augmentation des frais de scolarité des universités. “J'ai signé cette promesse avec mes collègues, a-t-il déclaré, mais la situation financière dont nous avons héritée nous oblige à rééxaminer toutes nos promesses et tous nos engagements”. Globalement en accord avec Lord Browne, Vince Cable a toutefois proposé qu'un plafond s'élevant à 8 000 € par an soit imposé aux universités.

De notre correspondante à Londres, Élisabeth Blanchet | Publié le