HEC lève 13 millions d’euros en 2010

Jessica Gourdon Publié le
HEC lève 13 millions d’euros en 2010
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HEC ne connaît pas la crise. Cette année, la fondation de l’école a recueilli 13,1 M€ de dons d’entreprises ou d’anciens élèves : une somme en hausse de 14% par rapport à 2009. « Nous sommes très satisfaits (...) et nous espérons atteindre 14 millions d’euros d’ici la fin 2010 », déclare Daniel Bernard, l'ancien PDG de Carrefour à la tête de la fondation de l'école, qui réunissait le 8 octobre ses donateurs dans les salons de la CCIP (Chambre de commerce et d’industrie de Paris).

Si la somme fournie par les entreprises est à peu près stable (4,5 M€), ce sont les donations individuelles des diplômés qui ont explosé. HEC compte ainsi 101 « grands donateurs » ayant signé un chèque de plus de 150 000 euros pour leur école, soit 38 de plus que l’an dernier. Sur la période 2008-2013, l'école compte au total 54 M€ de promesses de dons cumulés. Une levée de fonds inédite dans le monde de l'enseignement supérieur français.

Un fonds en capital, sur le modèle américain

Environ 40% de l'argent récolté cette année alimentera un fonds capitalisé, dont l'école n’utilisera que les intérêts, sur le modèle des grandes facs américaines. Un tiers  financera des bourses et des aides sociales (depuis 2009, les frais de scolarité d’HEC sont gratuits pour les boursiers ), tandis que le reste sera destiné à la recherche ou aux chaires. Au total, l’apport de la fondation compte pour près de 8% du budget d’HEC.

Malgré ces résultats, le directeur de l’école s’est gardé de tout triomphalisme. « Nous devons continuer à investir dans l’école. Si nous sommes aujourd’hui en première division mondiale, nous devons progresser pour ne pas descendre en deuxième division », remarque Bernard Ramanantsoa . Face à ses donateurs, il n’a pas hésité a se dire « déçu » des résultats d’HEC dans le palmarès des masters du Financial Times . Dans l'édition 2010, l’école est arrivée en 3ème place, derrière l’ESCP Europe, alors qu’elle avait longtemps été en tête de ce classement.

« Mais la chose la plus douloureuse, c’est de voir que des écoles comme Saint Gallen [Suisse] et l’Indian Institute of Management d’Ahmenabad, classées pour la première fois cette année, sont arrivées 4ème et 8ème, alors même que leurs frais de scolarité sont largement inférieurs à ceux que nous pratiquons à HEC », constate Bernard Ramanantsoa. L'air de dire que la bataille n'est jamais gagnée.

Jessica Gourdon | Publié le