Horst Hippler, élu président de la HRK, la conférence des recteurs d’universités allemands

De notre correspondante en Allemagne, Marie Luginsland Publié le
A l’issue du deuxième tour d’un scrutin qu aura duré trois heures, les quelque 183 présidents et recteurs d’universités et de Hochschulen (équivalents d’IUT) allemands ont élu mardi 24 avril 2012, leur président. Horst Hippler, qui prendra ses fonctions le 1er mai prochain, est élu jusqu’au 31 août 2015.

Elu mardi 24 avril 2012, Horst Hippler succède à Margret Wintermantel à la tête de la conférence des recteurs d’universités allemands (HRK). Margret Wintermantel avait occupé ce poste pendant deux mandats avant d’être nommée au début de l’année à la présidence du DAAD (Office allemand d’échanges universitaires). 

Un président atypique

Avec Horst Hippler, les recteurs d’université allemands se sont choisi un représentant atypique. Ce physicien de 65 ans, titulaire d'un doctorat obtenu à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, a été successivement recteur adjoint en charge de la recherche à l'université de Karlsruhe, puis de 2002 à 2009, recteur de cette même université. Il préside depuis deux ans le Karlsruhe Institut für Technologie(KIT). Conçu sur le modèle du MIT (Massachusetts Institute of Technology), le KIT est un établissement assez unique en Allemagne puisque née de la fusion d’une université financée par le Land (l'université de Karlsruhe), et d’un centre de Recherche, dépendant de l’Etat fédéral (Forschungszentrum Karlsruhe).

Son élection est autant le symbole de l’évolution du paysage universitaire allemand vers des établissements d’élite que l’objet d’une controverse. En effet, nombre de présidents d’université « classiques » ont rechigné à désigner un tel représentant. Farouche pourfendeur des länder, défenseur des études payantes, pronucléaire, ses prises de position sont loin d'être consensuelles en Allemagne.

Des responsabilités au niveau européen

Pour l’Europe en revanche, l’élection d’Horst Hippler pourrait constituer un signal fort puisqu’il a été récemment élu à la tête du réseau européen des universités techniques, dénommé CLUSTER (Consortium Linking Universities of Science and Technology for Education and Research). De même il est président d’EUCOR (Confédération Européenne des Universités du Rhin supérieur) depuis 2011.

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