Inégalités dans l’enseignement supérieur : les chiffres sont têtus

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La dernière note de la DEPP sur les effectifs d’étudiants dans le supérieur stigmatise, chiffres à l’appui, les inégalités face à la poursuite d’études. Telle la part d’enfants de cadres parmi les étudiants : un tiers alors que ces derniers ne représentent qu’un peu plus du dixième de la population. « L’origine socioprofessionnelle des étudiants a peu évolué entre 2004 et 2007 », commente le statisticien. Ou encore, la faible part des étudiantes dans les filières scientifiques ou sélectives (quatre sur dix en CPGE ou en IUT) face à leur prédominance dans les formations paramédicales ou sociales (huit sur dix).

Le supérieur moins attractif vu de l’étranger

La note entérine également, pour la deuxième année consécutive, une baisse des effectifs dans le supérieur alors que le nombre de bacheliers « n’a jamais été aussi élevé ». Baisse imputable à un nouveau mode de calcul (1) ainsi qu’à la croissance des bacheliers professionnels qui intègrent plus rapidement le marché du travail. Mais pas seulement. La DEPP constate aussi que « l’enseignement supérieur français devient moins attractif ». Depuis deux ans, les étudiants étrangers qui « contribuaient fortement à la croissance des effectifs » sont moins nombreux (- 1 % en 2006 et - 0,9 % en 2007).

(1) Les doubles inscriptions entre CPGE et université n’étant plus nécessaires, elles sont moins nombreuses.

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