Insertion des étudiants : des dysfonctionnements dans l’information

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Comment mieux informer les étudiants sur leurs perspectives d’insertion professionnelle à la sortie d’un diplôme universitaire ? Depuis un an, cette question a été abordée dans six rapports. Parmi les derniers en date, ceux du conseiller à Matignon Patrick Hetzel et de l’ancien président de Paris 8 Pierre Lunel. Cette fois, c’est l’IGAENR (1) qui livre son analyse dans une étude publiée début septembre (2). Ces auteurs enfoncent – poliment – le clou. Quelles faiblesses ? Quels remèdes ? Les rouages au sein de chaque université sont trop complexes. Et la communication entre les différentes structures (observatoires de l’insertion, SCUIO, services stages-emploi, présidence) souvent déficiente. « Force est de constater que l’information disponible demeure largement méconnue et fortement sous-utilisée », note le rapport.

Ses auteurs soulignent combien les travaux sont nombreux, des enquêtes d’insertion aux suivis de cohortes, mais manquent parfois de cohérence les uns par rapport aux autres : « Les études réalisées à l’échelon des établissements sont conduites selon des méthodes différentes […] Cette hétérogénéité n’est pas sans poser de problème pour faire des approches comparatives ou pour intégrer des données dans un système d’information national. »

En matière de communication aux lycéens et aux étudiants, si « les actions sont multiples », le document précise que « leur évaluation serait utile afin d’en mesurer l’efficacité et d’éviter une dis persion ou des incohérences ». Enfin, en mettant en exergue des initiatives intéressantes, ce rapport indique quelques bonnes pistes d’amélioration. De quoi aller au-delà des bonnes intentions...

(1) Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche.
(2) Disponible sur www.education.gouv.fr (rubrique « outils de documentation », « rapports »).

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