À l'Institut Mines-Télécom, des droits de scolarité à géométrie variable

Martin Rhodes Publié le
À l'Institut Mines-Télécom, des droits de scolarité à géométrie variable
Mines ParisTech verra ses droits d'inscription passer à 3.500 euros annuels pour les nouveaux étudiants. // ©  Cyril Entzmann / Divergence pour l'Etudiant
À partir de la rentrée 2018, plusieurs écoles internes à l'Institut Mines-Télécom verront leurs droits de scolarité augmenter. Une hausse qui, compensée par la suppression des frais de scolarité, sera indolore pour les étudiants. Excepté à Mines ParisTech et Télécom EM, où le coût d'une année sera revu à la hausse.

Dès la rentrée 2018, les droits de scolarité de plusieurs écoles de l'Institut Mines-Télécom augmenteront pour les nouveaux étudiants. Selon un arrêté du 19 février 2018, c'est le cas pour cinq écoles d'ingénieurs (Mines Saint-Étienne, Télécom ParisTech, Télécom SudParis, IMT Atlantique, Mines ParisTech) et une école de commerce, Télécom EM.

Si, depuis 2014, l'IMT, sous l'impulsion de sa tutelle, le ministère de l'Économie, revoit régulièrement les frais de ses écoles internes, cette nouvelle hausse ne devrait pas être ressentie par les étudiants.

En effet, jusqu’à présent, les élèves-ingénieurs de Mines Saint-Étienne, Télécom ParisTech, Télécom SudParis et IMT Atlantique payaient chaque année à la fois des droits et des frais de scolarité. Les droits étaient fixés par arrêté ministériel. Les frais, qui correspondaient à différents services proposés aux étudiants, étaient quant à eux décidés par le conseil d’administration de chaque établissement.

À partir de la rentrée 2018, les étudiants ne paieront plus que des droits, dont l'augmentation correspond aux frais jusqu'ici demandés en plus. "La facture annuelle présentée aux étudiants sera la même qu’en 2017", assure la tutelle de l'Institut Mines-Télécom. Un calcul qui vaut pour l'IMT Atlantique, Télécom ParisTech et Télécom SudParis, mais qui ne tient pas tout à fait pour Mines Saint-Étienne, dont les droits passeront de 2.340 euros en 2017 (2.150 euros de droits et 190 euros de frais) à 2.650 euros en 2018.

Droits et frais d'inscription

L'entrée en vigueur de cet arrêté est, selon le ministère de l'Économie, une "mesure de simplification administrative facilitant le pilotage des écoles, et offrant plus de lisibilité sur les coûts pour les étudiants". Selon la tutelle, cette décision "fait consensus dans les écoles, dont tous les conseils vont prochainement adopter la suppression des frais".

Mais cette mesure scelle dans le marbre une différence de tarifs entre les écoles internes à l'institut. En effet, les droits de scolarité des trois autres écoles d’ingénieurs, qui n'exigeaient pas de frais supplémentaires (Mines Alès, Mines Albi, IMT Lille-Douai) resteront les mêmes à la rentrée 2018. Ils s’élèvent à 2.150 euros par an depuis 2016, soit 500 euros de moins que les quatre écoles de l'IMT citées dans l'arrêté.

Hausse pour Mines ParisTech et Télécom EM

En revanche, deux établissements rattachés à l'IMT connaissent, eux, une hausse significative de leurs droits. C'est le cas de Mines ParisTech et de Télécom EM. Pour la première, le montant annuel passe de 2.890 euros (droits et frais) à 3.500 euros (droits). Ce qui place l'école d'ingénieurs parisienne à la hauteur de CentraleSupélec, jusqu'à présent l'école publique dont les droits de scolarité étaient les plus élevés.

Quant à Télécom EM, seule école de commerce du groupe, le coût de son programme grande école passera de 6.550 euros par an (6.100 euros de droits + 450 euros de frais) à 7.050 euros à partir de la prochaine rentrée (droits). Un montant qui reste, malgré tout, en deçà de celui exigé par ses concurrentes françaises.

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