Laurent Hénart, député de Meurthe-et-Moselle et ancien secrétaire d’État à l’insertion professionnelle des jeunes dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, a remis le 13 octobre 2009 au premier ministre François Fillon un rapport sur le développement de l’alternance dans la fonction publique.
Ce rapport part d’un constat : alors que la fonction publique représente plus de 20% de l’emploi total, elle ne s’illustre pas particulièrement dans le domaine de l’alternance. Ainsi en 2008, si le secteur marchand a enregistré 285 000 nouveaux contrats d’apprentissage, le compteur de la fonction publique s’est quand à lui arrêté à 6 400…
L'alternance dans la fonction publique
Parmi les causes identifiées comme responsables de ce manque d’appétence de la fonction publique pour les formations en alternance sont citées pêle-mêle le fait que chaque apprenti soit contraint de réussir un concours d’admission pour intégrer son poste, la concurrence d’autres dispositifs comme le Pacte , mais aussi le manque de « culture de l’apprentissage » des employeurs publics, qui d’après le rapport, ont tendance à ne pas considérer l’apprentissage comme une voie « noble ».
Ambitieux, le rapport explique la nécessité d’une politique volontariste et fixe comme objectif sur 5 ans d’atteindre le cap des 100 000 jeunes formés en alternance dans la fonction publique. Pour y parvenir, outre la levée d’un certain nombre d’obstacles juridiques et administratifs, le rapport préconise plusieurs mesures parmi lesquelles l’amélioration de l’image de l’alternance dans les services des ressources humaines concernés ou bien encore la valorisation du statut du maître d’apprentissage. C’est à dire certaines des « recettes » déjà évoquées pour développer l’apprentissage dans le secteur marchand.
