Aller sur l'Etudiant Newsletter Mon compte

L'Amue obtient une augmentation du soutien financier de l'Etat

Publié le
L'Amue obtient une augmentation du soutien financier de l'Etat
Louis Vogel-Claude Ronceray // © 
L'Amue a signé avec l'Etat son contrat quinquennal fin mars 2012, obtenant une augmentation de sa dotation publique. A l'heure de l'autonomie des universités, le re-financement de l'Agence de mutualisation des universités était une demande forte de la CPU (conférence des présidents d'université). L'Agence développe par ailleurs ses autres sources de financement.

"C'est un premier pas dans la bonne direction", estime Louis Vogel, président de la CPU et de l'Amue (Agence de mutualisation des universités et établissements). L'agence a signé son contrat avec l'Etat (2011-2015) fin mars 2012, avec à la clé une augmentation de la dotation étatique.

"Notre contrat fixe un soutien de l'Etat à la hauteur de 48 millions d'euros pour les cinq prochaines années, se réjouit Claude Ronceray , directeur de l'Amue. Soit 8 millions d'euros prévus en 2012, puis 10 millions d'euros les années suivantes, contre environ 8 millions par an auparavant".

Solutions informatiques, systèmes d'information, formations des personnels

A quoi va servir ce soutien renforcé de l'Etat ? Elaborations de solutions informatiques pour les universités, réalisation d'une offre plus complète de systèmes d'information, mise en place de nouvelles formations pour les personnels, aide à l'échange de bonnes pratiques… Les missions de l'Amue sont multiples, pour accompagner des établissements qui n'ont pas tous les mêmes priorités.

"Certains ont surtout besoin d'outils pour le pilotage financier et les ressources humaines. D'autres doivent outiller leur fonction d'opérateur de recherche, ou cherchent à être plus performants dans la relation avec les étudiants", explique Claude Ronceray.

Un facteur de cohérence du territoire

Le combat pour le re-financement de l'Amue est porté depuis plusieurs mois par la CPU , qui y voit une condition de réussite de l'autonomie des universités, et un moyen d'assurer l'équilibre entre établissements, au moment où plusieurs politiques, comme les Investissements d'avenir, concentrent les moyens sur certains sites.

"La mutualisation est la seule solution. Dans notre paysage bousculé de l'enseignement supérieur, l'Amue est un facteur de cohérence du territoire, elle doit jouer un rôle de coeur de réseau, et accompagner les établissements dans leurs nouvelles compétences. Il faut aller très vite, pour éviter que chacun ne crée ses outils de son côté", note le juriste.

Et ce "premier pas" n'est qu'un début, dans la recherche de financements supplémentaires pour l'Amue, car "les besoins des universités sont immenses", souligne le président Vogel. Les discussions sont en cours avec la CDC (Caisse des dépots et des consignations).

L'agence devrait passer de 140 à 250 salariés d'ici fin 2013

L'agence est d'ailleurs déjà inscrite dans un mouvement de croissance important. Les cotisations des adhérents ont été augmentées fin 2010, passant globalement de 600.000 euros à 2,5 millions d'euros aujourd'hui, tandis que le budget, de 18 millions d'euros en 2009, est de 25 millions d'euros en 2012.

"Nous passerons de 140 salariés actuellement, à 250 d'ici la fin 2013", explique Claude Ronceray, principalement à des fonctions de consultants fonctionnels, afin de développer les différents systèmes d'information.

L'exemple de l'Amue britannique (qui compte plus d'établissements), que cite Claude Ronceray, montre qu'il reste tout de même du chemin à parcourir  : celle-ci reçoit 200 millions de livres sterlings [soit 242,8 millions d'euros] de subventions publiques par an.

Suivez toute l'actualité de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le compte Twitter d'Educpros et la page Facebook d'Educpros .

| Publié le