L'EDHEC se penche sur le financement de l'enseignement supérieur

Géraldine Dauvergne Publié le

Comment améliorer le système d’accès aux études supérieures ? C’était le sujet d’une table ronde organisée à Paris par l’EDHEC, lors de sa conférence annuelle sur la recherche, « EDHEC Research Day ». Celle-ci réunissait un beau plateau de personnalités de l’enseignement supérieur, parmi lesquelles Bernard Belloc, conseiller du président de la République, et Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes et conseiller du directoire de la Compagnie financière Edmond de Rothschild. Le financement du supérieur est l’un des axes de recherche du pôle d’expertise en économie de l’EDHEC.

Limiter les inégalités socio-économiques

« Notre champ d’études ne couvre pas pour l’instant la question du financement des universités par les entreprises, ni celle des incitations poussant les universités à gérer efficacement la dépense publique, mais seulement la manière d’augmenter les contributions de l’étudiant et de la collectivité sans aggraver les inégalités socio-économiques », explique Stéphane Gregoir, directeur du pôle de recherche en économie de l’EDHEC. Du fait de son statut de grande école privée et payante, accueillant un quart d’étudiants boursiers d’État ou bénéficiaires de prêts d’honneur, l’EDHEC s’est trouvé une légitimité à plancher sur le sujet.

Le modèle australien

« En France, les bourses sur critères sociaux ne représentent qu’une très faible part du PIB, tandis que ce sont les milieux les plus favorisés qui profitent le plus du système de financement de l’enseignement supérieur. » Les équipes de l’EDHEC se sont donc lancées dans l’observation des pratiques de financement dans d’autres pays. Le système de financement mis en oeuvre en Australie depuis 1989 a retenu l’attention de Stéphane Gregoir. Là-bas, les prêts d’État fonctionnent sur le principe du remboursement conditionné au succès professionnel de l’ancien étudiant. À partir de microsimulations, l’équipe de l’EDHEC évalue les conséquences qu’aurait ce mode de financement des études en France. À suivre...

Géraldine Dauvergne | Publié le