L’Enac (Ecole nationale de l’aviation civile) rejoint le groupe Isae (Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace) comme école associée, annonce-t-elle lors d’une conférence de presse organisée mardi 1er février 2022. Une association qui vient couronner une collaboration préexistante : "Nous nous connaissons très bien et œuvrons déjà ensemble", indique ainsi Olivier Chansou, directeur général de l’Enac.
Une association fondée sur une longue collaboration entre l'Enac et le groupe Isae
C’est le cas en termes de recherche, puisque l’Enac a fondé avec l’Isae Supaéro une fédération de recherche dédiée aux systèmes aérospatiaux, mais aussi pour ce qui est de la formation avec par exemple des mastères spécialisés© communs avec l’école de l’air et de l’espace.
L’adhésion à l’Isae répond à plusieurs motivations : "La crise sanitaire a mis en lumière les enjeux liés à l’évolution du secteur de l’aviation, a rappelé Olivier Chansou. Cet enjeu majeur nécessite que l’ensemble du secteur se mobilise et que les écoles intègrent les questions de transition écologique dès la formation initiale."
En outre, la transformation de l’enseignement supérieur "donne des obligations de classement, de visibilité, de rayonnement…" Autant d’enjeux qui ont motivé l’Enac à rejoindre un réseau et "à contribuer à le rendre visible".
Répondre aux attentes des entreprises de l'aviation
Ce rapprochement répond également aux attentes des entreprises du secteur, dont les liens avec les écoles sont importants et qui souhaitent davantage de coordination. "Nous sommes complémentaires des autres écoles du groupe, a relevé Olivier Chansou. Centrée sur le transport aérien, l’Enac apporte une vision globale du secteur et de son industrie."
Car l’une des particularités de l’Enac est de regrouper au sein d'une même école, à Toulouse, "la formation de la plupart des acteurs du transport aérien, contrôleurs, pilotes, ingénieurs…" Sous la tutelle de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), elle regroupe une école d’ingénieurs, un laboratoire de recherche, une académie professionnelle qui forme les personnels techniques de la DGAC dont font partie les contrôleurs aériens, et une école de pilotage. Depuis septembre 2021, elle propose aux élèves ingénieurs un parcours en apprentissage. Chaque année, 600 jeunes diplômés sortent de l’Enac, qui compte plus de 26.000 alumni.
Plus de la moitié des ingénieurs qui travaillent dans le secteur aéronautique et spatial sortent d'une de nos écoles. (O. Lesbre)
Fédérer les écoles d'ingénieurs dans le domaine aéronautique et spatial
Pour le groupe Isae, l’adhésion d’une quatrième école associée est une nouvelle étape. Créé il y dix ans, il regroupe cinq grandes écoles du domaine de l’aéronautique et du spatial, trois membres -Isae-Supaero (Toulouse), l’Isae-Ensma (Poitiers), l’Isae- Supméca (Saint Ouen) - et trois écoles associées - l’Estaca (Saint-Quentin-en-Yvelines et Laval), l’École de l’air et de l'espace (Salon-de-Provence) - auxquelles s’ajoutent trois écoles partenaires.
Cet ensemble s’élargit avec l’adhésion de l’Enac et garde sa "vocation de fédérer les écoles d’ingénieurs françaises qui se dédient en particulier au domaine aéronautique et spatial" selon les termes d'Olivier Lesbre, directeur général du groupe Isae.
Au total, les écoles du groupe représentent 6.500 étudiants dont 4.000 élèves ingénieurs. "Plus de la moitié des ingénieurs qui travaillent dans le secteur aéronautique et spatial sortent d’une de nos écoles", a relevé le directeur général, ce qui fait du groupe Isae un acteur majeur de l’industrie aéronautique, avec 70.000 alumni et plus de 160 universités partenaires.
Et le directeur de rappeler son "premier objectif" de "répondre aux besoins des industriels en formation des ingénieurs pluridisciplinaires à haut niveau scientifique." Les différentes écoles du groupe assurent la diversité des étudiants puisqu’elles ne recrutent pas toutes au même niveau (post-bac, post-prépa, sur titre, apprentissage…).
Pour adhérer au groupe Isae, les écoles doivent demande répondre à un certain nombre de critères d’excellence, ce qui lui permet de "s’affirmer comme un label de qualité pour les formations et la recherche dans le domaine aérospatial". Une expertise largement reconnue par les employeurs du secteur, qui se traduit par une très bonne insertion professionnelle des jeunes diplômés, et ce, même en cette année marquée par la crise sanitaire.
