L’INSA Toulouse entend anticiper plus fortement l’évolution technologique du marché de l’emploi. Traduction dans son offre de formation : le lancement de huit «parcours transversaux pluridisciplinaires» (PTP) à choisir par les étudiants de cinquième année. Ces modules représentent entre 100 et 300 heures d’enseignement. «Dans le contexte actuel de désindustrialisation, certains secteurs sont au contraire en pleine émergence. Nous nous devons d'anticiper les nouveaux métiers qui en découlent et d'adapter de manière très active notre offre de formation», explique Didier Marquis, directeur de l'INSA de Toulouse (également président du groupe INSA).
Outre une thématique sur les nanotechnologies, quatre sont véritablement nouvelles : génie urbain, énergie, biologie des systèmes et modélisation numérique multiphysique. Les autres parcours étaient déjà délivrés sous forme d’options depuis plusieurs années. L’ingénierie des systèmes, les systèmes embarqués, l'ingénierie des risques étaient abordés, de même que les nanocapteurs et nanosystèmes. Mais un nouveau développement scientifique, la «nano-bio-ingénierie», a été ajouté à ces deux derniers sujets pour former un PTP dédié aux nanotechnologies. Des partenariats industriels seraient en cours de discussion avec Tronics, basée à Grenoble, et Thalès Avionics, à Valence.
Ces nouvelles formations sont lancées alors que les écoles d'ingénieurs toulousaines se préparent à intégrer «Toulouse Tech», un des collèges de l'université de Toulouse, qui devrait être créé en 2012. «Dans cette perspective, nous entendons partager avec les autres écoles cette démarche de positionnement face aux secteurs d'avenir», soutient Didier Marquis.