La présidente explique sa décision par une inquiétude partagée par une partie de la communauté universitaire : les SHS seraient le parent pauvre de ces investissements d'avenir. "Dans ses contours scientifiques, le grand emprunt prétend sélectionner l’excellence scientifique mais rejette par construction les lettres, les langues, les arts et les sciences humaines et sociales", écrit-elle.
"Le gouvernement décide aujourd’hui à travers l’Idex (Initiative d’excellence) de favoriser certaines disciplines jugées plus rentables à court terme au détriment des autres, ajoute-t-elle. L’Idex va à l’encontre de cette fusion équilibrée pour laquelle je me suis engagée. »
Cette prise de position, susceptible de bloquer la fusion en cours entre les trois universités et l'Opération campus montpelliéraine , sera discutée demain, lors du conseil d’administration de l'établissement. "Mon université peut accepter de participer à un projet d'Idex qui ne la concerne que très marginalement si elle conserve son autonomie de développement dans ses secteurs d'excellence", indique la présidente en conclusion de son courrier.
Lire l'intégralité du communiqué de la présidente de l'université Paul Valéry .
Lire aussi : les réactions des responsables locaux , notamment celle de Dominique Deville Perière , présidente du PRES (Midi Libre).
Les pétitions pour et contre la fusion
Trois pétitions circulent, a fait savoir l'université Montpellier 3 le 30 novembre 2010 :
- Oui au rapprochement des universités, non à la fusion
- Sauvons la fusion
- SOS pour l'avenir de l'université de Montpellier Sud de France
Suivez toute l'actualité de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le compte Twitter d'Educpros et la page Facebook d'Educpros .