L'université Lyon 1 lance la réforme de ses composantes

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L'université Lyon 1 lance la réforme de ses composantes
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L’université Lyon 1 ne fait pas les choses à moitié. Son président, Lionel Collet, a dévoilé lors de sa conférence de presse de rentrée un projet ambitieux pour l'année 2008-2009. Il s'agit de ramener à 13 le nombre de composantes (UFR, instituts et départements), contre les 23 existant actuellement. Approuvée par le conseil d’administration le 23 septembre 2008, cette restructuration d'ampleur a déjà commencé. L'établissement compte y gagner en efficacité et assurer une meilleure lisibilité à ses formations.

Avec ce regroupement, que vont devenir les doyens, directeurs d’UFR et autres ? « En médecine par exemple, nous allons passer de quatre doyens, à deux. Cela ne posera aucun problème, au contraire. Professeurs des universités et souvent praticiens-hospitaliers, ces derniers sont déjà débordés », explique Joseph Lieto, vice-président du conseil d'administration de l'université Lyon 1. Déchargés de cette mission, ceux-ci pourront se concentrer sur leurs principales tâches. « De leur côté, les directeurs administratifs (cadres A) qui dirigent actuellement des UFR pourront être très utiles sur d’autres secteurs comme les ressources humaines, la gestion des budgets… », illustre le vice-président.

Un bouleversement de l’organisation interne... à réaliser en douceur  

Néanmoins, cet aménagement de l’organigramme dans une université comprenant plus de 4000 personnels n’est pas toujours évident. Une campagne de communication est ainsi lancée sur la « conduite du changement ». Des assemblées générales avec le président de l’université, un forum ouvert pour les personnels, des groupes de travail, des réunions… Tout est prévu pour réussir ce passage à 13 composantes. La devise est claire : « Emporter l’adhésion plutôt que d’imposer la décision, insiste Joseph Lieto. Il faut rassurer les personnels qui n’ont pas l’habitude d’un changement aussi rapide. Il est nécessaire qu’ils se l’approprient, autrement ça ne marchera pas ».  

Les changements ont déjà commencé. « Nous avons par exemple créé une direction du patrimoine centralisée, qui réunit l’ensemble des acteurs des différentes composantes », explique Joseph Lieto, vice-président du conseil d’administration de l’université Claude Bernard Lyon 1. Une direction du système d’information va également voir le jour.

Le conseil provisoire, une instance de reflexion  

Quelle forme vont prendre ces nouvelles entités ? Concernant la future et unique UFR de sciences qui réunira huit composantes actuelles, un conseil provisoire a été créé afin de dessiner la structure de ce mastodonte. Cette instance, qui rassemblera les directeurs des composantes concernées, des personnalités extérieures, des personnels administratifs et des étudiants, planchera sur le sujet toute l’année. Il essaiera de trouver la meilleure solution concernant les statuts et le format du conseil qu’il faut donner à cette nouvelle UFR.  

Efficacité et lisibilité  

Osée, cette refonte de l’organisation vise avant tout à gagner en efficacité, grâce à des UFR de taille conséquente. « Nous voulons optimiser notre université pour qu’elle remplisse au mieux sa mission auprès des étudiants », explique Joseph Lieto. « Tout ce qu’on gagne en efficacité sera redistribué ailleurs, on ne manque pas de filières sous-encadrées » précise-t-il. Les nouvelles composantes disposeront d’une certaine autonomie et signeront des contrats avec la gouvernance centrale, en fixant des objectifs. Dans les esprits depuis plusieurs années, cette réforme offre également une meilleure lisibilité aux formations proposées par Lyon 1, auprès des entreprises mais pas seulement. « Lorsqu’un étudiant belge veut venir chez nous, il doit trouver quelque chose de compréhensible », explique le vice-président. Même pour l’étudiant français, qui se perd souvent dans le flou des formations, cette simplification ne sera pas inutile.  

La réorganisation en pratique

- une UFR de sciences regroupant les 8 composantes actuelles (sciences de la Terre, physique, mécanique, informatique, mathématiques, génie électrique des procédés, chimie-biochimie et biologie)
- deux UFR de médecine au lieu de quatre
- un IUT au lieu de deux

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