En matière de communication, la Cass business school a une bonne longueur d’avance sur ses concurrentes françaises. Cette école britannique rattachée à la City University de Londres n’a pas seulement une page Facebook et un compte Twitter très régulièrement alimentés. Elle propose par exemple depuis novembre des podcasts appelés Cass Talks , qui visent à faire participer l’école aux débats de société. Le principe ? Chaque mercredi, un professeur réagit dans une vidéo de cinq minutes à un sujet d’actualité économique. Il est à chaque fois interviewé par un tonique journaliste de la BBC, qui rythme la conversation. Quant aux sujets, ils vont du chômage en Grande-Bretagne à l’effet économique des Jeux Olympiques, en passant par les derniers résultats de la Barclay’s.
Les enseignants de Cass sont également sollicités sur le nouveau site de l’école dédié à la recherche, lancé en janvier 2010. Baptisé Cassknowledge , ce portail est divisé en grandes fonctions (finance, marketing…) et en secteurs (industrie, services publics…). Dans chaque section, les professeurs résument leurs recherches de façon accessible, détaillent les applications de leurs travaux, avec à chaque fois une vidéo à l’appui. « Cela nous semble très important que la recherche soit connectée au réel, que toutes les parties prenantes, et notamment les entreprises, puissent savoir concrètement sur quoi travaillent nos équipes », explique Steven Haberman, vice-doyen de l’école.
Envers ses élèves, l’école n’est pas en reste. Histoire de créer un « buzz » autour de sa marque, elle a lancé un concours relayé par une page Facebook : tous les anciens ont été invités à se prendre en photo aux quatre coins du monde avec un autocollant « I love Cass », envoyé par l'école ou à télécharger. La business school organise aussi une journée annuelle « amène ton ami à Cass ». Ce jour là, chaque élève peut venir accompagné d’un ami, d’un cousin ou d’un frère, histoire de lui faire assister à un cours. Et peut-être de l’inciter à postuler.
Enfin, l'école organisera dans les prochains mois son premier « Cass Day » : les 15 000 anciens avec qui elle a gardé contact, et dont beaucoup résident à l’étranger, seront invités à se réunir le même jour dans quelques grandes villes du monde (New-York, Paris, Shanghai, Singapour…). Ils seront tous connectés virtuellement par vidéo au siège de Londres, et divers événements seront organisés. Objectif de cette journée : serrer les coudes des anciens et faire vivre une « communauté ».
