La Chine, un passage obligé pour les élèves de l’EM Lyon

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Bosquets, canaux, petits ponts... l’East China Normal University (Ecnu) est LE campus romantique de Shanghai. En son coeur, un modeste bâtiment blanc abrite désormais le campus de l’EM Lyon , inauguré, sous la pluie, le 14 septembre. La concrétisation de longues négociations très attendue par Patrick Molle, directeur de l’établissement d’Écully, qui parie sur la Chine depuis dix ans déjà. L’Ecnu (1), l’une des meilleures universités de l’empire du Milieu, étant son troisième partenaire dans la région (2). La marque EML-Shanghai verra le jour début 2008 avec pour stratégie l’échange de compétences. Il s’agit de faire de ce campus une véritable école sino-européenne. Un corps professoral dédié – composé de Chinois, de Coréens, de Japonais... – sera progressivement recruté. Les programmes spécifiques emprunteront à la pédagogie chinoise via une coconstruction de modules en anglais dans les domaines de l’économie, des RH et du management destinés aux étudiants des deux cultures. D’ici à cinq ans, les 550 élèves du cycle grande école devront s’immerger quatre mois dans les lieux.

Dès mars 2008, quarante d’entre eux s’y lanceront. Restent toutefois des interrogations. Le chinois deviendra-t-il obligatoire ? « Non, mais son apprentissage sera fortement conseillé », explique-t-on à Écullly. Qui va payer ? « Les coûts seront intégrés dans les frais de scolarité. » L’école table sur un système de bourses ou d’aides allouées par des entreprises. Mais les frais d’avion seraient à la charge de l’étudiant. Enfin, tous les élèves auront-ils une appétence pour la Chine ? Même si le déroulé du cursus permet de repartir ailleurs, ces séjours sinophiles compteront pour la validation du diplôme. 

(1) Université publique (treize facultés et instituts).

(2) Après les universités de Lingnan à Canton, de Fudan à Shanghai et de Zheijiang à Hangzhou.

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