La coopération franco-québécoise en quête d’un second souffle

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Le tout nouveau Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU) sera officiellement lancé le 23 septembre 2008 à l’université Laval à Québec. Créé le 4 juillet 2008 par une entente inter-gouvernementale, cette structure prend la suite du centre de coopération inter-universitaire franco-québécois (CCIFQ).

Plusieurs éléments expliquent la dissolution du CCFIQ. Il lui était notamment reproché une certaine lourdeur des frais de structure (un bureau parisien, une équipe salariée) ou le déséquilibre en matière de mobilité (plus de 6000 français au Québec contre un millier dans le sens Québec–France). Enfin, dans un contexte de mondialisation de l’enseignement supérieur et de transformation du paysage universitaire (loi LRU, constitution des PRES, etc..), ce modèle semble avoir vieilli. « Ces dernières années, la coopération bilatérale franco–québécoise s’est trouvé concurrencée par la diversification des partenariats universitaires vers d’autres zones géographiques » analyse Marc Rolland, sous-directeur des relations internationales au ministère de l’enseignement et de la recherche. «Nous souhaitons relancer cette relation en l’élargissant à l’Amérique du Nord et l’Europe.»

En pratique, le nouveau CFQCU fonctionnera sur un modèle plus souple, un bureau de 14 membres (à parité français et québécois dont une majorité d’universitaires) et un site web . L’objectif recherché est que l’argent finance directement les actions de coopération. Deux premiers programmes seront lancés à Québec lors des premières rencontres du CFQCU. L’un porte sur la mobilité professorale (la mobilité étudiante n’étant pas du ressort du Conseil), l’autre consiste en un appel à projet pour des partenariats stratégiques en matière d’enseignement et de recherche. «Il s’agit d’encourager des programmes innovants de formation impliquant plus largement les grands réseaux internationaux comme par exemple le septième PCRD européen » précise Marc Gontard, co-président français du CFQCU et président de Rennes 2 (1).

Autre chantier envisagé : les co-tutelles de thèse, dont le nombre reste peu élevé. «Il y a encore des obstacles à lever d’ordre administratifs ou en matière de droits d’inscription qui restent très différents entre la France et le Québec », poursuit Marc Gontard. Enfin un projet d’accord de mobilité professionnelle et de reconnaissance de diplôme sera également présenté lors des premières journées du CFQCU à Québec. Celui-ci portera sur la profession de «technologue» qui devrait être accessible aux diplômés d’ IUT.

(1) Figure aussi côté français, Claude Condé, président de l’université de France-Comté, désigné comme Marc Gontard par la CPU, et pour la CDEFI, Alain Bravo, directeur de Supélec et François Resch, directeur de l'ISITV.

Rendez-vous Campus France : le forum franco-québécois des études supérieures, organisé par Campus France, réunira à Montréal les 26 et 27 septembre 2008 une centaine d’établissements souhaitant développer la mobilité étudiante (www.etudierenfrance.ca ).

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