Présente sur Second Life depuis septembre 2009, la fac de droit de Lyon cherche à y développer sa visibilité et à atteindre de nouveaux publics.
Pionnière, la faculté lyonnaise est l’une des premières en France à avoir développé, il y a dix ans, une plateforme pédagogique pour ses 8 000 étudiants. Elle fait aujourd’hui son entrée dans l’espace virtuel public en 3D.
Des ressources gérées par un centre dédié
C’est à partir de la plateforme pédagogique Moodle de la faculté virtuelle de droit que l’espace Lyon 3 sur Second Life est alimenté. Un autre logiciel libre Sloodle permet le transfert progressif des ressources pédagogiques d’un espace à l’autre, soit quelque 800 documents. L’ensemble est géré en interne par le Centre de droit et des nouvelles technologies : une équipe de trois-quatre personnes dotée d’un budget annuel de 80 000 euros. 3 000 personnes se connectent chaque jour à la faculté virtuelle de droit de Lyon 3 et une douzaine d’enseignants est rémunérée à hauteur de 600 heures de TD par an pour produire ses contenus.
E-learning et simulations
Le public du nouvel outil pédagogique Second Life sera « évolutif » prévoit Gérald Delabre, directeur adjoint du centre de droit. Deux usages sont pour l’instant identifiés : l’e-learning et les mises en situation, en priorité pour les étudiants inscrits à la fac de Lyon. « Pour les enseignants et les apprenants à distance, Second Life est un lieu de rencontres qui permet de rompre l’isolement du mode e-learning » précise Gérald Delabre.
Le projet de création d’un tribunal virtuel annonce une autre utilisation qui s’apparente au « serious game » : les étudiants en droit pourront simuler les démarches à réaliser lors de la préparation et du déroulement d’un procès.
Coût modique, usages multiples
L’espace Lyon-3 sur Second Life se compose aujourd’hui de deux bâtiments, un amphithéâtre et une salle de TD virtuels. Ils ont été créés à partir des plans réels de la faculté de droit. L’objectif pour 2010 est de créer une « île complète », soit un espace six fois plus grand que l’actuel. Au coût de lancement du projet, 3 000 euros financés par le Conseil général du Rhône (achat, location et développements), il faudra ajouter 2 000 euros par an de frais de fonctionnement. Un coût qui paraît dérisoire face aux possibilités qu’ouvre ce nouvel espace pédagogique.